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La mère de Jean (15)
Datte: 19/06/2019, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... l’empêchait de sentir cette humidité qui plombait tout. Il avait enfin une chance et dans sa poitrine son cœur battait plus fort. Adèle sous la douche souriait également aux anges. Les hommes seraient tous toujours aussi naïfs. Jamais Julien n’avait pensé une seule seconde que la rousse avait fait exprès de marcher sous la flotte tête nue. Après qu’elle soit sortie de la salle de bains, elle appela son amie Lucie. Elle lui expliqua que demain elle verrait Julien. L’autre au téléphone écoutait religieusement les explications que lui donnait sa copine. Elle notait mentalement les directives de la belle… machiavélique décidément cette rousse… quand on y réfléchissait bien ! — oooOOooo — Le samedi avait des allures de déluge. Les orages n’avaient pas quitté la région et il pleuvait sans discontinuer depuis le matin. Mais Adèle n’avait pas lâché ses fourneaux et sa cuisine embaumait. Sa tarte aux poireaux était prête et ferait une entrée décente. Puis dans le four, un lapin mijotait dans une sauce au chablis, entouré de giroles de pays. Les pâtes fraiches qu’elle venait de finir de confectionner se marieraient de belle manière avec le roi des clapiers. Restait le dessert et elle opta pour un sabayon aux myrtilles. Tout était enfin en ordre et il était dix-huit heures. Ça laissait donc le temps à la belle cuisinière de se faire belle. Elle tenait surtout à se débarrasser des odeurs de cuisine qui s’incrustaient sur ses vêtements. Elle fit un passage à la salle de bains, ...
... puis se maquilla lentement. Et quand l’image dans le miroir de son dressing lui parut semblable à ses attentes, elle prit un soin tout particulier pour ses lèvres. Le gloss les rendait brillantes et en soulignait les contours avec ravissement. Elle jugea le résultat « acceptable ». Il n’était que temps, car la sonnette de la porte d’entrée annonçait le visiteur. Il était d’une ponctualité déconcertante. Elle vint lui ouvrir et il tenait une bouteille de « Moët et Chandon » d’une main et un énorme bouquet de roses de l’autre. Ils se firent une bise et elle l’entraina vers la salle à manger. Tout était en place. Elle le fit asseoir et chercha un vase pour les fleurs. Lui laissait trainer ses yeux sur ce qui l’entourait. Chez cette femme, c’était bien rangé, propre, un intérieur meublé avec goût. — Merci pour… le bouquet, mais il ne fallait pas ! C’est trop. — Non ! Rien n’est trop beau pour vous Adèle. — Humm ! Vous permettez ? Je vais les mettre dans l’entrée, elles souffriraient de la chaleur dans cette pièce. Je reviens. Servez-nous donc un verre… — Champagne alors ? — Eh bien puisque vous en avez apporté, pourquoi pas ? Elle déposait le bouquet dans le vestibule quand le « pop » d’ouverture de la bouteille de vin pétillant se fit entendre. Adèle vérifia que la porte d’entrée n’était pas verrouillée et qu’elle ne faisait aucun bruit en s’ouvrant. La seconde partie de son plan dépendait de la discrétion de… mais elle savait que tout se passerait le mieux ...