La mère de Jean (15)
Datte: 19/06/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... tout le temps des différentes, si tu vois ce que je veux dire.
— Trop bien sans doute. Tu sais j’ai fait la connaissance moi aussi d’un brave gars et je crois que j’aurais volontiers fait un bout de chemin en sa compagnie.
— Eh bien ! Tu comprends que ce n’est peut-être pas encore trop tard pour toi… pour nous.
— Sauf que ce mec-là est amoureux d’une autre… et c’est un fidèle dans ses amours apparemment.
— Pas de chance alors. Là je ne vois pas ce que je pourrais faire pour t’aider. Les hommes sont d’un compliqués.
— Le mien s’appelle Julien… Tu vois !
— Tiens c’est marrant ça. Mon voisin lui aussi se prénomme ainsi, Julien.
— Ouais, et il habite aussi par ici.
— Non ? C’est extraordinaire comme coïncidence. Pour un peu nous serions tous voisins.
— Tu ne peux pas si bien dire Adèle… mon Julien, c’est aussi le tien ! Et je peux t’assurer qu’il n’a que toi dans la tête. Tu occupes toute la place, je n’ai aucune chance.
— … ? Tu me charries là ? Arrête de déconner.
— Pas du tout, c’est la sinistre réalité. Quand il a dit Adèle, il a tout dit, c’est comme un soleil qui lui monte aux lèvres.
La rousse ne parlait plus, reluquant sa copine comme s’il se fut agi d’une extraterrestre. L’autre venait de lui coller un véritable coup de massue sur le crâne. Elle se fit expliquer en long en large et même en travers comment les choses s’étaient passées. Alors Lucie vida son sac, et la veste qu’elle s’était ramassée. Elle jurait les grands Dieux qu’elle ...
... n’en voulait pas à son amie. Pourtant Adèle sentait bien une sorte de rancœur envers elle ou le gars. Difficile de savoir contre qui était dirigée cette rage.
— Mais… je t’assure que je n’y suis pour rien. Je ne lui ai jamais donné un seul faux espoir, c’est vrai ce que je te dis.
— Oh ! Je te crois, et j’en suis persuadée, mais lui t’attend et je t’avoue que sur le coup… je t’en ai un peu voulu. Pas une franche jalousie, simplement une sorte de désillusion et de désespoir. Puis avec le temps… je me suis fait une raison tout en imaginant que…
— Oui que quoi ?
— Je ne sais pas si c’est bien de le dire, après tout tu n’as pas de rapport encore avec ce Julien…
— Bon tu accouches oui ? Tu as quelque chose sur le cœur alors dis-moi ce que c’est bon sang.
— Ben… j’avais pensé que de temps en temps… tu pourrais m’inviter.
— T’inviter ? Mais pour quoi t’inviter, je ne comprends pas vraiment ce que tu veux me faire passer comme message !
— Tu pourrais… me rendre la monnaie de ma pièce ! L’ascenseur en quelque sorte. Partager avec moi des soirées ou des nuits… enfin je sais bien que tu comprends ce que je veux te dire. Je resterais proche de lui, proche de toi et tout le monde y trouverait son compte.
— Tu me proposes de coucher à trois avec un type qui est amoureux de moi et pour lequel toi tu as un béguin, c’est ça ?
— Oui… en clair c’est cela… à peu de chose près.
— …
— Tu ne dis plus rien ?
— Attends, attends, laisse-moi réfléchir tu veux… je ...