La mère de Jean (15)
Datte: 19/06/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... celle avec qui elle avait discuté de ce type. Et ils en étaient les deux au même résultat. Elle sans doute amoureuse dans son coin et ce Julien qui se pâmait d’amour pour elle. Chacun dans leur coin, en silence, sans se voir, sans se parler. Et comme une conne, elle arrivait entre les deux avec son petit béguin pour le divorcé. Marcher sur les platebandes de son amie, lui couper à demi l’herbe sous le pied n’avait jamais été son intention ! Non ! Elle se sentait du coup mal dans sa peau.
Elle ne raconterait jamais bien sur ce qu’elle apprenait là ! Mais un moment, dans la tête les idées les plus confuses se bousculaient. Balancée entre euphorie et abattement, elle ne récupérait pas de cette baffe que la vie venait une nouvelle fois de lui asséner. Mais d’un autre côté, l’image de son amie avec un sourire lui faisait un bien fou. Adèle aussi avait payé le prix fort. Et puis après tout, avec un peu de chance, peut-être serait-elle une fois encore partageuse. L’incroyable éventualité d’un ménage à trois effleurait l’esprit de Lucie.
— oooOOooo —
Il restait à Lucie à aller revoir sa copine qu’elle délaissait depuis trop longtemps. Alors battre le fer pendant qu’il était chaud redevenait à l’ordre du jour. Et cette idée d’une compétition entre les deux femmes, dont l’enjeu serait l’amour d’un homme… voilà qui n’était pas pour rebuter la brune. Mais encore fallait-il que son amie Adèle veuille bien écouter ce que Lucie proposerait, et en cela, rien n’était gagné. Elle se ...
... rendait donc chez la rousse avec tout un tas de questions sans réponse. L’autre avait pourtant l’air contente de la revoir après une période où elle ne s’était plus du tout manifestée.
— Ah Lucie ! Et bien j’ai cru que tu étais morte… je vois avec bonheur qu’il n’en est rien. Tant mieux.
— Je reconnais que j’étais occupée ailleurs et que je t’ai délaissée trop longtemps. Je plaide coupable votre honneur !
— Qu’est-ce que tu deviens ? Un mec là-dessous peut-être ?
— Non ! Enfin à vrai dire, un peu quand même, mais… je crois qu’il est amoureux d’une autre.
— On se casse toutes les dents parfois alors ? J’imagine que ça fait mal.
— Et toi tu en es où, avec ton gentil voisin ? Ça évolue favorablement ?
— Pas le moins du monde ! Je ne le croise plus et ne cherche vraiment pas non plus à le revoir.
— Pourtant je t’aurais cru plus accro à ce type. Et je suis certaine que là, c’est moi qui ai raison, bien que tu ne veuilles pas l’admettre. Sinon, nos amis vont tous bien ?
— Tu sais, j’ai commencé à m’éloigner de certains d’entre eux. Je n’en vois plus beaucoup non plus.
— Oui ! Gustave que j’ai aperçu il y a quelques jours m’a dit que tu manquais beaucoup à certaines d’entre elles. Les habituées, celles qui t’appréciaient le plus sans doute sont un peu perdues sans toi.
— Je n’aspire plus qu’à me calmer. Je vois le bonheur dans les yeux de Jean et ma foi c’est très communicatif. J’aimerais trouver moi aussi chaussure à mon pied et non plus en essayer ...