1. Des voisins charmants (2)


    Datte: 15/06/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Loterie2xgm, Source: Xstory

    — Dehors...
    
    Un murmure incompréhensible qui se répète en un cri
    
    — DEHORS !
    
    Sa voix porte et le son résonne en moi un instant avant que je ne reprenne mes esprits. J’attrape rapidement mes vêtements encore humides et m’en sers pour cacher mon corps. J’enfile rapidement un bas et je cache toujours ma poitrine avec mon tee-shirt.
    
    Carmen ne me lâche pas du regard malgré les efforts de Theo qui tente vainement d’attirer son attention.
    
    En une fraction de seconde je me retrouve sur le palier les seins nus, la honte au visage. La porte claque et des cris résonnent déjà de l’autre côté.
    
    Je passe mon tee-shirt glacé et c’est tremblante de froid, de peur et de honte que je m’effondre en pleure sur le pas de ma porte.
    
    Le temps se dilate et je ne sais plus l’heure qu’il est quand mes sanglots s’arrêtent enfin.
    
    Je me rappelle soudainement que mes clefs sont bien dans mon sac et mon début de soirée me revient en tête. Les remords m’envahissent à nouveau et je réalise que je n’ai aucune envie de retrouver mon appartement. Je me lève et prends l’ascenseur sans savoir ou mes pas vont me guider.
    
    Je déambule dans Marseille, je suis gelée, les bars où je comptais trouver un quelconque réconfort alcoolisé sont fermés et l’idée de partager une bouteille de vin premier prix avec le SDF du coin commencerait presque à me tenter.
    
    Soudain j’aperçois enfin de la lumière, un bar de quartier un peu crade mais qui fera parfaitement l’affaire.
    
    J’entre.
    
    Les élans ...
    ... d’alcools et de cigarette m’agressent le visage mais je continue à me diriger vers le comptoir. La musique trop forte m’empêche de penser. C’est parfait. Je m’assois sur un tabouret et hurle ma commande au barman aussi bourré que ses clients.
    
    — Et une vodka redbull cri le barman.
    
    Sa façon de me mater me déplaît fortement mais je n’ai pas le temps de m’y attarder et je bois d’une traite le verre qu’il m’apporte.
    
    J’enchaîne les commandes et je sens petit à petit mon corps se détendre, retrouver une chaleur acceptable et je ris seule en repensant à cette drôle de nuit que je suis en train de vivre.
    
    Une envie irrépressible de danser m’entraîne au centre du bar. Je me faufile entre les corps sans vie qui déambulent et se frottent les uns aux autres. Enfin à mon aise, je danse, je danse comme je ne l’ai jamais fait, parfaitement décomplexée. Je croise le regard d’un homme beaucoup plus âgé que moi, type pilier de bar, bien entamé. Il pourrait être mon père. Son regard sur mon corps est lubrique. Pourtant, peut-être à cause de l’alcool, je n’ai aucune envie d’arrêter de me trémousser sous ses yeux. Au contraire j’accentue mes mouvements, ses yeux sont plongés dans ma poitrine de plus en plus en vue. Je sais qu’en temps normal cette situation me dégouterait mais sans que je puisse me l’expliquer son regard déclenche une chaleur familière dans mon bas-ventre.
    
    Il se lève et s’approche de moi. Nous dansons maintenant l’un contre l’autre, mon excitation augmente toujours ...
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