Le Beau Linge - Histoires de Sexe

Le Beau Linge

... pendant ce temps, tu baisais une femme là-bas et que tu en avais baisé d’autres pendant le week-end.

Il a voulu remettre ça, deux ou trois jours plus tard. J’ai refusé en lui disant que sa réputation était usurpée, et qu’à l’avenir il veuille bien me foutre la paix. Voilà, tu sais tout. Je t’ai fait de la peine ?

Que répondre ? se demande Aurélien. Dire oui, c’est le retour au pot-au-feu familial, au pain de ménage, avec le semblant de promesse d’être désormais fidèle, lui aussi… Dire non, c’est être cynique et risquer de la perdre. Quand même, elle m’a fait cocu ! pense-t-il. Il en est un peu vexé.

Certes, il l’avait imaginée avec Éric, avec un des hommes des vidéos, avec les jeunes, Christophe ou Stéphane. Mais avec cet inconnu, qui l’a grossièrement insultée… Et elle n’a pas détesté cette humiliation !

— …Je l’ai bien cherché, ma chérie. Tout est de ma faute. Il est normal que tu aies eu envie d’aller voir ailleurs. Je vais te dire ce que j’ai fait, le week-end dernier, sans rien te cacher. Mais avant, regarde ce que je t’ai apporté.

Il sort la nuisette noire de sa petite valise.

Bénédicte est effarée : elle ne pourra jamais porter cette tenue si indécente !

— Mais si, ma chérie. Et d’abord cette nuit. Prends-la pendant que je vais chercher la caméra.

Il la filme debout. Gros plan sur les seins nus. Sur le sexe que le tissu transparent laisse deviner. Après avoir fait mine de s’y opposer, sa femme se laisse filmer en souriant.

— Tu es très ...

... belle, Bénédicte. Enlève la nuisette. Bien ! Pas trop vite ! Maintenant, je vais installer la caméra sur son trépied et nous allons faire l’amour devant elle.
— Aurélien, tu veux faire de moi une actrice de film X, une hardeuse ! Aurélien, je suis une chienne, n’est-ce pas, une chienne en chaleur ?…
— Non, tu es une femme, ma femme, et je t’aime.

Elle lui confie plus tard qu’elle n’avait peut-être jamais été aussi heureuse. Elle est blottie contre lui. Mais elle lui reproche quand même de s’être éloigné d’elle, de ne pas avoir prêté assez d’attention à ses désirs, ni à ses fantasmes.

— Tu allais prendre ton plaisir avec n’importe quelle autre femme, et tu ne pensais pas beaucoup à moi.
— Tu as raison. J’ai compris bien des choses, depuis trois semaines.
— Tu m’as pardonné mon infidélité, mon chéri ? Moi, je t’ai toujours tout pardonné.
— Je n’avais rien à pardonner. À ton tour, écoute-moi. Samedi dernier, j’étais effectivement au banquet des anciens élèves du Lycée Isidore Dupin. Avec une femme charmante, Clotilde, qui a un mari tout aussi séduisant. J’avais déjà couché avec elle, il y a longtemps. J’ai recommencé. Mais, le samedi soir, ce fut avec une autre, dont le mari, pendant ce temps, était avec Clotilde.

Les enfants sont assez grands, maintenant, pour rester seuls le soir, et même la nuit. Nous irons parfois, le mercredi, dans un restaurant que je connais. Si un couple nous plaît, nous dînerons ensemble. L’homme te fera la cour. Je ferai la cour à sa compagne. ...