1. Un fruit bien mûr


    Datte: 13/06/2019, Catégories: fh, fplusag, jeunes, cocus, gros(ses), grosseins, vacances, voiture, autostop, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, Humour occasion, Auteur: Frank Leroux, Source: Revebebe

    Quand elle passait, toute la bande se taisait. C’était la femme de l’épicier, nous la connaissions depuis toujours. La jeune trentaine, brune, un peu enrobée, elle affichait toujours un sourire désarmant. Plus désarmante encore, sa façon de bouger provoquait immanquablement un désordre étourdissant dans nos têtes d’adolescents boutonneux. Son apparition nourrissait des heures de conversation où l’on tentait de prouver aux autres qu’on était le plus connaisseur sur le seul sujet qui nous intéressait vraiment. Le soir, je me couchais en rêvant à ses seins bien ronds, à sa croupe éblouissante. Je la trouvais tellement… appétissante.
    
    * * * * *
    
    Cinq ans plus tard, je revenais chez moi pour les vacances. Mes boutons avaient disparu depuis longtemps. Grand, mince, et plutôt athlétique, on me disait beau garçon. J’avais déjà un certain nombre de conquêtes féminines à mon actif, même si beaucoup de femmes n’avaient aucun mal à me résister.
    
    Le car m’avait laissé à un carrefour. Il me restait encore une dizaine de kilomètres pour atteindre mon village. Un cousin devait m’attendre à ce carrefour, mais il n’y était pas. Ça ne m’étonnait qu’à demi : il était sûrement encore au lit, avec une bonne gueule de bois. Je décidai de faire le reste du chemin en stop. Plusieurs voitures étaient passées, sans ralentir. Un camion approchait. Je le reconnus tout de suite, c’était celui de l’épicier. J’étais certain qu’il ne s’arrêterait pas. Il m’avait trop souvent surpris à lui piquer des ...
    ... friandises… et des revues pornographiques. Aussi fus-je bien surpris de le voir ralentir, puis s’immobiliser. La portière s’ouvrit, et il me dit :
    
    — Mais c’est le p’tit Leroux ! Le voleur dePlayboy ! Quel âge as-tu, maintenant ?
    — Heu, dix-neuf ans, Monsieur…
    — Monte ! C’est ma femme qui va être surprise… Elle t’a toujours trouvé mignon, tu sais. Même qu’elle se demandait où tu étais passé.
    
    Le camion s’était remis en marche.
    
    — J’étudie à Boston depuis trois ans.
    — Tu vas à l’université ? Tu dois te faire plein de belles petites étudiantes ?
    — Euh… pas vraiment… répondis-je, surpris par la grossièreté de son langage.
    — Tu baises des étudiants, alors ? T’es homo !
    — Mais non… Je…
    — Tu l’as jamais fait ! C’est ça ! Attends que je dise ça à ma femme. D’ailleurs, je vais lui dire tout de suite. Je dois la prendre juste là, devant nous, chez la vieille Germaine.
    
    J’étais catastrophé. Il m’avait pris au dépourvu et j’avais eu l’air d’un idiot. Avant que j’aie pu réagir, il s’était déjà garé et était descendu chercher sa femme. Quelques minutes plus tard, il ressortait avec elle. Ce qui me frappa d’abord, c’est qu’elle avait changé. Un peu trop ronde à mon goût, je lui trouvais maintenant quelque chose d’un peu vulgaire. Mais son décolleté fit rapidement disparaître mon esprit critique. Elle monta dans la camionnette en me gratifiant d’un sourire qui me désarma encore une fois. Elle s’assit à côté de moi, sans me dire un mot, ce qui me mit un peu mal à l’aise. Nous ...
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