1. Une passe ? Je trépasse.


    Datte: 03/03/2018, Catégories: fh, hh, hplusag, prost, hsoumis, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, journal, confession, Humour Auteur: Alexina, Source: Revebebe

    ... recul, j’ai honte de moi. Elle assumait, me semble-t-il, sa situation, beaucoup mieux que moi, qui ne parvenais pas à assumer, le fait qu’elle était prostituée… Je l’ai « baisée » et je me suis senti coupable… Vous comprenez ?
    — Oh ! Oui… Tu n’es pas un romantique, et tu fais preuve d’un sentimentalisme vulgaire et déplacé. On ne peut pas à la fois condamner la prostitution et… passe-moi l’expression, « aller aux putes ! ». Tu voulais sauver « l’insauvable » : ta bonne conscience !
    
    Il se lève de son fauteuil, et j’imagine – bêtement – qu’il veut qu’on se fasse une partie de jambes en l’air… Bien entendu, il n’en est rien ! Hier, il m’a surpris par son attaque à revers, ce soir, il me surprend de nouveau en me congédiant à sa façon :
    
    — Tu vois, me dit-il, quand Diderot invente Jacques le fataliste et son maître, il n’a pas tort… sauf qu’en ce qui nous concerne, il faut inverser le maître et le valet ! Pour le reste, le destin, les circonstances et tout le toutim, nous sommes en plein dedans… Va te reposer, tu en as bien besoin, et demain, fais-moi plaisir, finis ton histoire avec Cynthia.
    
    Il feint de s’en aller et se retourne juste avant de sortir de la pièce :
    
    — Mais n’oublie pas de faire le ménage du rez-de-chaussée !
    
    Mercredi 5 juillet
    
    J’ai mal dormi… Des rêves de fuite… Revoir Chantal et faire connaissance avec ses caribous ! Mais non, ce matin, c’est presque le même rituel que la veille. Jacques est parti de bonne heure. Souriant, heureux… ça roule ...
    ... au boulot. Dehors, il fait gris. Pas de lever de soleil qui éclabousse de ses « doigts de rose » les murs de la cuisine.
    
    Ménage… vite fait… Envie de retrouver le passé, de m’enliser de nouveau dans l’atmosphère de la rue Saint-Denis. Ça m’empêchera de penser à ma Canadienne !… ma tendre, ma voluptueuse…
    
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    « Voilà, nous sommes propres… » (J’imagine ma mère me disant : « C’est du propre ! », façon de me signifier au contraire que c’est sale et qu’il faut, illico presto, que j’aille à confesse !) Nous nous sommes bien lavés… il n’y a plus de microbes, plus de morpions, plus de risques… Et l’hygiène est venue à bout de mon désir… Quoique !
    
    Cynthia a retiré son chemisier… elle est nue sur le lit – sauf son porte-jarretelles et ses bas –. Je me tiens debout, à son chevet, et je la regarde : c’est Olympia… elle en a très exactement la pose, allongée, le bras droit en soutien nonchalant, la main gauche cachant chastement son bas-ventre. Pas de négresse effarouchée portant des fleurs… pas de fleur dans les cheveux…et aucun ornement superfétatoire, hormis ces bas et ce porte-jarretelles, qui, pour le coup, me semblent tout à fait déplacés !… Olympia, peut-être en plus belle, sûrement, même ! Olympia qui me regarde avec ses yeux d’un bleu douloureux… Des yeux tellement clairs qu’on les dirait faits avec le vent… Dieu dit : « Que les yeux soient… » Et les yeux de Cynthia furent !… Le Verbe est dans ses yeux. Et les dieux me ...
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