Les Parques 4/8
Datte: 07/06/2019,
Catégories:
fh,
ff,
hplusag,
uniforme,
amour,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pénétratio,
policier,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... méfiée.
Le film défile, on ne voit plus Amélie courir, on voit une petite corde, au sol, accrochée à un tronc, en face du « caméraman ».
— Il a tiré sur sa corde juste un peu trop tôt, suffisamment tôt en tout cas pour que je la voie à temps. Là, je saute, commente Amélie, roulé-boulé, je me redresse et je me retourne juste à temps pour esquiver le direct que le type tente de m’expédier. Par contre lui, il prend mon poing en plein dans l’œil gauche, puis un crochet dans le pif, et là, je lui mets un gentil direct dans l’estomac. Il commence à s’affaisser, je l’attrape par les épaules pour le retenir et je lui balance un putain de monstrueux, fabuleux, énormissime coup de genou dans les parties.
Le film fait comme un saut en l’air, signe que le bonhomme a carrément décollé de vingt centimètres au moins. Puis la caméra, ayant basculé vers l’avant, ne filme plus que les pieds des protagonistes pendant quelques instants avant de chavirer en arrière.
— Là, il a son compte, étalé au sol. Je ne pourrais pas dire combien de temps il a mis pour retrouver sa respiration, mais ç’a été foutrement long !
La caméra fixe désormais les frondaisons jusqu’à ce que l’on aperçoive brièvement le haut du visage d’Amélie.
— Là, je suis en train de lui faire les poches, mais il n’avait rien sur lui, à part des clés de voiture. Aucun papier.
Une main vient masquer l’objectif de la Go-Pro :
— Je lui arrache sa caméra du front pour pouvoir le filmer en gros plan
— Ouf, lâche ...
... le commandant, oh la vache, qu’est-ce que vous lui avez mis !
Plaies, bosses, sang, le visage de l’agresseur ne ressemble plus à grand-chose d’humain. Œil gauche totalement fermé, arcade sourcilière explosée, nez ratatiné, visiblement cassé, lèvre fendue, une incisive cassée. Et du sang, partout.
Le film s’arrête alors.
— J’ai glissé la Go-Pro dans mon sac banane et je suis partie en courant, à toute allure. Mais attention, n’allez pas croire que je fuyais ! Simplement, à ce moment-là, ce n’était plus du sang qui coulait dans mes veines, c’était de l’adrénaline pure. Si j’étais restée sur place, je l’aurais massacré, le bonhomme, explosé, peut-être même tué. Il fallait absolument que je brûle cette énergie explosive ; alors oui, j’ai couru droit devant moi, comme une folle, tête baissée, slalomant entre les troncs d’arbres, pour m’apaiser. Et puis, je voulais aussi mettre un minimum de distance entre lui et moi avant d’appeler les renforts. J’étais dans une rage… folle, je hurlais dans ma tête, de rage, de… colère. Je hurlais si… fort que, non, je n’ai pas… entendu le… quad arriver. Vous…, vous connaissez la… suite, le vol… pla/né, le… co-coma, l’am//l’amnésie.
Dans ces dernières phrases, Ladrime a senti le changement de ton de la jeune femme, sa respiration difficile, son élocution difficile, hachée, hésitante. Il découvre son visage stressé, livide, sa bouche contractée en O, ses yeux quasi révulsés.
La prenant aux épaules, il lui souffle de se calmer, mais ...