1. Les Parques 4/8


    Datte: 07/06/2019, Catégories: fh, ff, hplusag, uniforme, amour, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, policier, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... réveillée sans autre dommage qu’une amnésie totale des 24/48 heures précédant le choc.
    
    — Vous êtes de ceux qui n’ont pas compris pourquoi j’avais surgi comme une folle hors du taillis, et surtout, comment j’avais pu NE PAS ENTENDRE arriver le quad, pourtant très bruyant. Je vais montrer quelque chose…
    
    Amélie déverrouille un caisson mobile, tire le tiroir central qu’elle extrait de ses glissières avant de le déposer au sol. À genoux, elle passe son bras dans l’espace libéré et fouille à l’aveugle dans le caisson. Surprise, elle se penche, scrute l’intérieur avant de lâcher un « Merde » sonore et rageur. Lorsqu’elle se relève, elle fulmine visiblement ! « Merde », s’écrie-t-elle à nouveau. Elle réfléchit un instant, hésite, file dans la cuisine dans l’angle à droite du salon, en revient avec un tournevis et un outil spécial.
    
    — Bon, tant pis pour le « Chef-d’œuvre », mais je vais avoir besoin de vous. Venez !
    
    Ladrime la suit en déclarant :
    
    — Promis, je ne regarderai pas !
    
    En entrant dans la chambre, la jeune femme file sur la droite, contourne l’immense lit blanc et s’agenouille face à un chevet accroché au mur dont elle démonte le tiroir du bas. Le commandant, entrant derrière elle, aperçoit immédiatement le tableau accroché au-dessus du lit et détourne son regard. Il tient ainsi la promesse qu’il vient de formuler.
    
    Enfin…, il la tient… pendant environ… six dixièmes de seconde !
    
    Car son regard revient sur la toile !
    
    Comme hypnotisé, il fixe le ...
    ... tableau, réalisé tout en nuances de gris.
    
    Amélie y est représentée totalement nue, quasiment dans la pose de l’Odalisque, pas celle d’Ingres, mais celle d’Henri Gervex, (http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/henri-gervex_une-odalisque_peinture-sur-toile), alanguie face au spectateur.
    
    Sauf qu’ici, la jambe droite pend hors de l’ottomane, révélant son intimité. Scandaleusement impudique, d’aucuns qualifieraient sûrement cette œuvre de torride, mais l’adjectif semble faible, édulcoré, pour en traduire pleinement l’intensité érotique.
    
    Et pourtant, Antonin Ladrime remarque à peine les seins ronds et fermes, les tétons dressés en défi orgueilleux, il ne voit ni le ventre plat, ni le mont de Vénus rebondi, ni le sillon ruisselant aux berges foisonnantes, ni les cuisses fuselées, ni même les longues jambes de faon. Son regard est capté, capturé, subjugué par celui du modèle. Un regard dans lequel il lit tour à tour abandon innocent, libre indolence, défi mutin, invite provocante, pureté absolue…
    
    Des yeux qui le sondent, le pénètrent, l’envahissent, le dominent, le rejettent et l’appellent, des prunelles qui l’envoûtent, l’ensorcellent, l’aveuglent de leurs rayons éblouissants, l’illuminent de leurs éclats luminescents.
    
    — Quand vous aurez fini dene pas regarder mon tableau, vous voudrez bien m’aider ?
    
    Arraché à sa contemplation, le commandant bredouille :
    
    — Excusez-moi Amélie, mais… je… mais…
    
    Abasourdie, la jeune femme en laisse tomber ses outils : c’est la toute ...
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