Le jour de l'an
Datte: 06/06/2019,
Catégories:
fh,
ffh,
fête,
hsoumis,
miroir,
Oral
69,
pénétratio,
yeuxbandés,
confession,
entrecoup,
extraconj,
Auteur: Margrite, Source: Revebebe
... badines, collier, laisse, cagoule, bandeau et d’autres choses qui brillent, apportent une couche de luxure et de perversité comparés aux autres jouets qui deviennent en un instant des instruments bien anodins.
Adèle ne commente pas. Ne demande pas. Serait-elle inquiète des réponses qui pourraient lui être apportées. Elle m’avait parlé des meubles pour BDSM vus dans le sex-shop comme des objets étranges et sous son regard sa copine vient de lui montrer que cela peut être remplacé par des choses plus simples, mais pas moins parlantes.
— Cela te choque ? Il ne faut pas. Rien dans le plaisir n’est choquant s’il est donné, reçu et accepté en pleine connaissance de cause. Tiens regarde ce bandeau. Tu le vois. Tiens prends-le. Rien de bien extraordinaire, n’est-ce pas ? De la soie la plus classique, peut-être un peu plus épaisse pour être opaque. Mais placé sur les yeux, il rend aveugle la personne, homme ou femme et alors décuple les autres sensations.
Adèle sourit de cette démonstration.
— Tu ne me crois pas ? Tiens regarde. Donne. Ne bouge pas. Juste une expérience. Nous sommes entre nous. Laisse-moi te le mettre ? Tu veux bien ? Juste une minute. Pas plus.
Mon épouse sourit encore, mais se tourne afin que la femme lui installe le bandeau.
— Ça va ? Pas trop serré. Tu vois encore ?
— Non. Juste un fond de lumière, mais rien de distinct.
— C’est ce qu’il faut. Pas de ténèbres. Entre paradis et enfer… Je vais poser mes mains sur tes épaules et je vais te faire ...
... tourner. Juste un peu ! Pas trop pour perdre l’équilibre, juste assez pour ne plus savoir où on est dans la pièce.
Trois tours et Sandrine lâche Adèle.
— Ça va ?
Ma femme tourne la tête vers la voix.
— Oui.
Sandrine commence alors à souffler sur le visage, dans le cou, dans l’oreille, dans le décolleté, forçant ma femme à tourner. Et puis elle remplace le souffle d’air par de légers attouchements de la main.
— J’adore ces moments-là.
C’est Pierre qui me parle doucement.
— Quels moments ?
— Je t’ai déjà expliqué que rien ne remplace les préliminaires. Pas seulement les sexuels, caresses diverses avant la possession. Mais aussi avant. Avant. La mise en condition. La préparation psychologique autant que physique. Il y a du plaisir avec un partenaire, mais rien de comparable si c’est toi qui amènes ce partenaire-là où tu veux. Regarde-toi. Tu es venu dans cette maison comme amant de ma femme. Pour un soir. Pour un rendez-vous que tu pensais comme tes « matches de T… », sans lendemain. Et maintenant ? Ne trouves-tu pas que tu as fait du chemin. Que tu as découvert au plus profond de toi des désirs cachés. Que tout cela a été possible grâce à Sandrine et moi. Que tu adores être notre partenaire. Amant comblé et qui comble. Alain du jour et Alice de nuit dans cette maison. Petite pute à notre service.
Les paroles sont comme distillées par cette voix qui, si c’est dans le creux de mon oreille, n’en raisonne pas moins dans mon cerveau. Il a raison. Je suis ...