L'initiation (2) - Histoires de Sexe

L'initiation (2)

... sous l’eau chaude de mon jet d’eau…

Mon sexe est désormais caché par cette pseudo jupe. J’entreprends d’enlever mon haut et de le remplacer par l’autre. Je peux ainsi dégrafer mon soutien-gorge comme je le ferais sur la plage, comme si des personnes pouvaient me voir. En y pensant je me dis que je n’ai pas contrôlé l’existence de caméras de sécurité – j’ai comme une panique en me disant que ça y est, je suis enregistrée et je vais passer dans les bêtisiers qu’on peut voir sur internet… J’ai beau chercher du regard, je ne vois aucune caméra…

Je plie au mieux mes vêtements et là je repasse par une phase de réflexions. Dans quelques minutes je vais aller les ranger dans mon coffre et je serai à la vue du premier venu. Ce n’est pas raisonnable d’être là, je ferais mieux de préparer mon week-end, de penser aux filles et à Olivier, mon mari. Sauf que tout ce que je fais depuis quelques semaines est tout sauf raisonnable et que je n’ai pas envie d’être raisonnable. Ça fait 36 ans que je suis raisonnable et là j’ai le sentiment de pimenter ma vie et d’être attendue par quelqu’un. J’ai l’impression d’être importante pour lui car il a des désirs pour ce que je peux faire.

14 h 55, je sors de ma voiture. Je sens une étrange sensation, cette sensation d’être nue sous la jupe, de sentir un courant d’air que je n’ai jamais ressenti. Je sens aussi mon cœur cogner dans la cage thoracique, si fort que mes tempes sont douloureuses. Je sens aussi une étrange chaleur dans mon ...

... bas-ventre.

Je remonte vers la réception en suivant le parcours fléché, je prends les escaliers en me disant que je risque moins de croiser quelqu’un. Un étage me sépare de l’accueil…

En arrivant devant le réceptionniste, le même que les deux précédentes fois, je dois avoir les joues plus rouges que le sang. Je sens mes seins qui ballottent au rythme de mes pas et la jupe qui remonte inexorablement jusqu’à mon intimité. J’ai l’impression que les quelques mètres sont interminables. Par chance, il n’y a que lui, mais il m’a vue arriver depuis la sortie des escaliers et me regarde avec un sourire en coin arriver jusqu’à lui. Il n’est visiblement pas pressé que cela cesse et a stoppé toute activité pour me voir arriver doucement jusqu’à lui.

J’ai l’impression de passer par une haie d’honneur, un peu comme si j’étais assise à côté du président de la république quand il remonte les Champs-Élysées…

En arrivant à la réception :

— La chambre 605, s’il vous plaît.
— Bien sûr, Madame.

Et là le temps semble s’arrêter. Le réceptionniste cherche sa clef, longtemps, très longtemps. Combien de temps je ne sais pas, sans doute une minute, un peu plus… pas beaucoup plus… mais c’est une éternité. Pendant ce temps, il n’arrête pas de me regarder, du moins de regarder mes seins. Il ne prend même pas la peine d’être discret. Une nouvelle vague de chaleur envahit encore mon corps.

Enfin, le sésame. La clef en main, je me dirige vers la chambre. Encore une fois j’opte pour les escaliers. ...