1. Tintin et le mystère de la dame de pique (5)


    Datte: 02/03/2018, Catégories: Divers, Auteur: Yanos, Source: Xstory

    ... majordome de la famille Bradford qui a quitté la famille il y a déjà presque dix ans. Alors que Tintin arrive dans le hall de l’hôtel et qu’il passe prendre sa clé, la dame de l’accueil lui signifie qu’il a un message, comme ce matin. Il le prend : c’est un simple mot du capitaine qui l’informe que ce soir il y aura une surprise. Tintin se demande bien de quoi il peut s’agir encore, mais pour le moment il a d’autres préoccupations. Il se poste à l’entrée du bar de l’hôtel pour attendre Emily, qui arrive peu de temps après. Tintin la regarde approcher. Son cœur bat plus vite, ses yeux brillent. Elle est superbe ! Une classe folle, une détermination presque palpable dans son attitude.
    
    Milou se dit : « Je crois bien que mon Tintin est subjugué par cette fille ! Hé, Tintin, ferme la bouche et détourne ton regard, c’est trop évident, là ! »
    
    Ils se saluent rapidement et partent s’asseoir à une table. Tintin, remis de ses émotions, lui demande :
    
    — Alors, Mademoiselle Lindon, que puis-je vous offrir à boire ?
    
    Elle sourit délicieusement et rétorque :
    
    — Donc Mallet a parlé… et à voir votre air grave, il a dû raconter toute l’histoire ; enfin, ce qu’il en sait en tout cas. Je m’en doutais un peu : il a toujours été le lâche de la bande. Il a dû passer son temps à se plaindre et à avoir l’air désolé. Ce sera un thé à la menthe pour moi, s’il vous plaît.
    
    Ils commandent et le serveur leur apporte les tasses. La belle Emily enchaîne les sourires malicieux et les regards ...
    ... charmeurs. Tintin ne peut s’empêcher de la trouver belle et attirante. Alors qu’elle souffle sur son thé brûlant, Tintin engage à nouveau la conversation :
    
    — Alors, que s’est-il passé ensuite ? Pourquoi et comment votre maman vous a éloignée de chez lord Bradford ?
    
    — Avant cela, laissez-moi vous dire une chose que Mallet ne sait pas : ce jour-là – ce premier jour de cauchemar, ce jour où les quatre « rois » et le « valet » ont violé et maltraité ma mère pour la première fois – j’ai tout vu ; j’ai assisté à toute la scène. J’étais descendue voir où en était maman quand j’ai entendu du verre se briser et des voix qui provenaient de la salle à manger. Je me suis avancé lentement, sans bruit, et j’ai découvert l’horrible spectacle. Ma mère m’a aperçue au moment où j’allais entrer dans la pièce ; elle a eu le temps de me faire signe de ne rien dire et de rester cachée. Alors j’ai obéi. Je suis restée cachée, mais je ne suis pas partie : je voulais qu’elle sache que j’étais là, tout près, pour elle. Maintenant, pour vous répondre « pourquoi », c’est assez simple : elle voulait que je ne subisse pas, en grandissant, le même sort qu’elle, sachant que ce cochon de Peter (le majordome) commençait à me lorgner d’un œil pervers. Et elle ne voulait pas que j’assiste à son suicide non plus. Le « comment », c’est une longue histoire ; le genre d’histoire qu’on raconte autour d’un thé.
    
    — Eh bien, vous avez un auditoire attentif en ma personne, et le thé est servi. Donc...
    
    — Bien. ...
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