1. Consolation


    Datte: 26/05/2019, Catégories: copains, hépilé, Voyeur / Exhib / Nudisme facial, Oral nopéné, hdanus, init, confession, amiamour, consoler, inithh, Gay hbi, Auteur: Anacréon, Source: Revebebe

    ... mariage…
    — Justement, c’est ça, l’égalité, c’est donc une revendication légitime mais il ne s’agit pas d’un droit spécifique.
    
    Je regarde ma montre.
    
    — Bon, je me sauve, je vais à mon cours.
    — Tu sors à quelle heure ? s’enquiert Romain.
    — À 11 h 30.
    — On se rejoint à la cafét’ ?
    — Si tu veux…
    
    J’ai un cours optionnel d’allemand. J’ai toujours voulu apprendre cette langue pour pouvoir lire les philosophes dans le texte ; je crois bien que mon ambition est au-delà de mes capacités.
    
    Je rejoins Romain à la cafétéria après mon cours. Il est seul. Ça tombe bien, j’ai deux mots à lui dire. Je me prends un demi à la caisse et je le rejoins. D’emblée, je mets cartes sur table :
    
    — C’est quoi, ton délire, là ?
    — Quel délire ?
    — Tu me prends pour un con ? Ton texto d’hier soir, il rimait à quoi ?
    
    Il blêmit, baisse les yeux.
    
    — J’aimerais le faire… Ce que je t’ai dit… Juste te faire du bien, te réconforter. Je ne te demande rien en échange. Rien ! Je t’ai toujours aimé. Presque depuis le début. Pardonne-moi. Ne me refuse pas ton amitié. Efface ce texto.
    — Non, écoute ! Ce n’est pas comme ça… Dis-moi, nous sommes amis, non ?
    — Oui…
    — Est-ce que les amis jouent avec les sentiments ?
    — Mais je n’ai pas voulu jouer avec tes…
    — Non, c’est pas ça ! Écoute-moi ! Serais-je un ami si j’acceptais ta proposition ? Sans rien te donner en échange ? Je ne peux pas te faire ça, ce serait mal de ma part. Tu comprends ?
    — Oui, je comprends. Encore une fois, excuse-moi.
    — ...
    ... Non, c’est moi qui te dois des excuses. Viens dîner chez moi ce soir… Mais pas pour ce que tu as en tête. Tu veux bien ? Je ne veux pas être seul.
    
    Le visage de Romain s’éclaire. Il est vraiment très beau, très mignon. J’ajoute, en me levant :
    
    — À la place, je te propose une vraie nuit d’amour.
    
    Et je m’en vais sans me retourner, en évitant de croiser son regard. Qu’est-ce qui m’a pris de dire ça ?
    
    Le soir arrive. Je suis en train de préparer un poulet au curry. Un peu après 19 heures, mon téléphone m’avertit d’un texto. C’est Romain : « Je suis en bas. » Je cours lui ouvrir. On monte. Dès que je referme la porte, il se jette dans mes bras.
    
    — Doucement, lui dis-je. Vas-y doucement, OK ? Je ne suis pas encore très sûr de ce que je suis en train de faire.
    
    Je le repousse avec douceur. Je prends deux bières dans le frigo, je lui en tends une après l’avoir décapsulée avec mon briquet, j’ouvre la mienne.
    
    — Tiens, assieds-toi.
    
    Romain est déjà venu dormir chez moi mais à l’époque il y avait Solène. Je n’avais jamais pensé qu’il y aurait pu y avoir une ambiguïté entre nous. Jamais. Du coup, un silence malaisé s’installe.
    
    — Que penses-tu de la situation politique ? dis-je.
    — Ça craint ! Tu as remarqué comment ils ont insisté sur les faits divers violents, à la télé, ces dernières semaines ?
    — Oui, à croire que c’est fait exprès. Maintenant, tout le monde dit qu’il faut voter pour l’autre con pour pas avoir le facho.
    — En même temps, on n’a pas le choix…
    — Si ! ...
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