Les Mousquetaires - Histoires de Sexe

Les Mousquetaires

... veulent pas être en reste et s’installent face à nous, en tailleur eux aussi, histoire de bien écarter les cuisses pour nous montrer qu’ils sont convenablement couillus et membrés sous leur léger slip de bain. Gaétan, le futur amiral, nous trouve toutes deux très jolies, vraiment. Les autres opinent. San Antonio écrirait cela autrement. J’interroge Laure du regard, irons-nous plus loin avec ces types ? Disent-ils "Doux Jésus" au moment crucial, ces défenseurs de l’Occident Chrétien ? Sigisbert a "énormément envie de moi, tout simplement." Déjà sûr de lui et dominateur, le bientôt bicorné. Cocus, les polytechniciens, pendant qu’ils défilent le 14 juillet ?

— On fait ça dans votre dortoir ?
— Mais… puisque vous avez des chambres à côté, dans le gîte communal…
— Quatre garçons pour deux filles ? Ou bien vous, les futurs énarques, vous tiendriez la chandelle ? Et nos copains ? Ils vous casseront la figure, ils sont épouvantablement possessifs, et d’une féroce jalousie !

Chandelles en tout cas que leurs sexes gonflés. Que dis-je, chandelles, cierges ! Si la plaisanterie continue, ils vont noyer dans la crème le crocodile de leurs slips de bains. Dommage ? Mais la tête des copains si nous rappliquions avec ces quatre pèlerins !

En définitive, le blond préfère Laure et Sigisbert persiste à me désirer. Les deux autres disent qu’ils ne se contenteront pas de tenir la chandelle, mais qu’ils ne veulent pas choisir entre nous deux, également ravissantes. Ils nous laisseront ...

... le choix, et même attendront leur tour s’il le faut.

— Il y a même de la place pour deux à la fois, ajoute l’un d’eux.

Laure se tord de rire, c’est donc à moi de répondre.

— Mais qu’est-ce que tu nous proposes-là ?
— Rien que de très banal, ma belle !

Ils croient que c’est arrivé, ils nous baiseraient bien, là, sur cette pelouse et sous les yeux des rougeauds se branlant aux fenêtres de leur dortoir.

— Vous n’êtes que des brutes assoiffées de sexe, des bêtes en rut ! Nous sommes d’innocentes jeunes filles, vertueuses en diable ! Présentez-nous d’abord à vos parents, et dites-nous quelles sont vos espérances, comme on dit dans votre monde.
— Très drôle ! Vous nous allumez et vous nous abandonneriez au triste sort d’être contraints de commettre le lamentable péché d’Onan ? Ah, que nenni, mes jolies !

Finalement, ils ne sont pas idiots, et on rigole bien avec eux.

— Vous avez des préservatifs ?
— C’est-à-dire qu’on n’avait pas vraiment prévu ça, alors… Tu comprends, en pèlerinage…
— Vous en trouverez à la pharmacie du village, mais pour plus tard et pour d’autres que nous parce que nous allons retrouver nos copains et nos copines.
— Avec qui vous partagez le pain…
— On connaît, amiral ! C’est d’ailleurs tout à fait le cas. Laure, aide-moi à remettre le haut.

Leur déception ! Atteinte au moral des futures élites de la nation !

— Sophie, tu avais quand même bien parlé de douche avec moi, tout à l’heure… Alors, on y va ?
— Non, Gaétan, c’est toi qui ...