Célibat en folie... (2) - Histoires de Sexe

Célibat en folie... (2)

... versent quelques larmes à force d’avoir trop ri, Julie en essuie quelques unes de plus en apprenant le décès de certaines personnes qu’elle a côtoyées dans le passé… Vers minuit, monsieur et madame Bertrand vont se coucher. Julie propose à Alex d’aller prendre une marche pour ne pas réveiller ses parents.

Ils se font une réserve de quelques bières dans un sac et font le tour complet du camping. Ils marchent pendant environ une heure. Le camping s’est agrandi, ils ont rajouté une quinzaine de rues de plus, les terrains dans le nouveau secteur sont plus petits et les roulottes semblent empilées les unes sur les autres, un autre moyen pour faire de l’argent…

Arrivés devant la roulotte des parents de Julie, elle demande à Alex s’il veut rentrer pour jouer au crib, qu’à ce jeu-là, elle est sûre de le battre ! Ils s’installent dans le salon, la table sur laquelle ils jouent est plus basse et la banquette l’entourant est beaucoup plus confortable que la banquette de la cuisine. Elle ouvre le bar de ses parents et offre un digestif à Alex :

— Peut-être que je devrais aller demander la permission à tes parents avant de t’offrir un verre de fort !
— Julie, j’ai dix-huit ans, bientôt dix-neuf, j’pu un bébé et j’suis plus le p’tit gars que t’as gardé !

Julie commence à avoir les idées un peu moins claires, et admet qu’effectivement il n’a plus l’air d’un bébé, même qu’elle le trouve assez beau bonhomme pour son jeune âge…

Alex prend un air vraiment sérieux et lui dit ...

... :

— Julie, j’ai quelque chose à te dire…
— Oui ? Vas-y !
— T’sais quand on était plus jeunes, j’inventais à mes parents toutes sortes d’excuses pour pas rester tout seul, pour qu’ils te demandent de venir me garder… Tu sais à douze ans, on n’a plus vraiment besoin de gardienne, surtout sur un terrain de camping… Tu t’es jamais demandée pourquoi ?
— Tu sais moi, aller te garder ou rester avec mes vieux, je préférais aller chez vous, ta mère gardait toujours plein de cochonneries que je pouvais bouffer quand t’étais couché…

Il se rapproche d’elle, passe son bras par-dessus sa tête et ferme la lumière juste à côté d’elle, prétextant qu’il l’avait dans les yeux. Il se lève et prend le bras de Julie, qui en se levant se retrouve nez à nez avec lui. Ils respirent le même air pour quelques instants et instinctivement, délicatement, doucement, il dépose un baiser sur les lèvres de Julie.

Julie ouvre les yeux et réalise ce qu’il est en train de se passer, elle a l’impression d’embrasser un enfant et en même temps, non. Son corps lui dicte que ce n’est plus un enfant… Cette chanson lui vient en tête, elle la fredonne : « Il venait d’avoir dix-huit ans, il était beau comme un enfant, fort comme un homme… » et elle répond à son baiser, à ses caresses, à sa tendresse, à l’appel de la chair, sa chair, si douce, si maladroite, si fringante à la fois… Ils font l’amour sur la banquette du salon et tombent endormis enlacés… Au petit matin, Julie trouve une note sur la table : « Merci ...