Célibat en folie... (2) - Histoires de Sexe

Célibat en folie... (2)

... coucher.
— Non, c’est pas vrai, Alex ? Ayoye, t’as donc bien grandi ! Euh… J’veux dire, t’as dont bien vieilli, quel âge ça te fait, là ?
— J’ai dix-huit… C’est cool que tu sois venue faire un tour, chu content de te voir…

Ils discutent ensemble un moment. Alex lui demande si elle veut prendre sa revanche au billard, elle lui dit qu’elle veut bien essayer mais elle doute de pouvoir le battre.

Arrivés à la salle commune, il y a une bande d’adolescentes dans un coin et dès qu’Alex met le pied dans la place elles se mettent à chuchoter… Julie arrive à entendre ce qu’elles disent :

— Mais c’est qui elle ? Qu’est-ce qu’il fait avec une vieille ?

Julie s’approche d’Alex et lui dit à l’oreille :

— Ouin, je pense que t’es devenu la coqueluche du camping !
— Bof, si tu veux… Elles sont fatigantes, toujours après moi… Comme mon fan club… Mais j’veux pas me ramasser avec des troubles de détournements de mineures, fait que ça s’appelle « pas touche »…

Julie regarde ces filles et effectivement elles ont presque de la bave sur le bord de la bouche en le regardant. Elle trouve ça drôle et en même temps elle réalise qu’elle l’a déjà changé de couche. Elle s’approche de lui, le regard espiègle et lui chuchote dans l’oreille :

— Est-ce qu’elles savent que t’as un grain de beauté sur une fesse ?

Alex devient tout rouge et lui dit :

— Non, et j’veux que ça reste de même !

Elle se met à rire à haute voix. Monsieur Bertrand revient à la salle :

— Julie, c’est ...

... réglé, tu soupes avec nous autres ! Alex tu soupes à la maison toi aussi là, hein ? Julie va être là… pour te « babysitter » !

Et il envoie un clin d’œil à Julie.

— Oui ‘Pa, j’soupe à la maison !

Ils terminent leur partie, évidemment Alex a encore gagné.

— On aurait dû prendre des gageures !
— Quelle sorte de gageure t’aurais faite ? Une histoire de chevaliers ou une histoire de guerre ?
— Ha, ha, ha… Non, ça serait plus du genre « Chez vous ou chez nous ? »

Il réalise ce qu’il vient de lui dire, Julie n’en croit pas ses oreilles et elle lui sourit timidement.

— Bin voyons, t’es comme mon p’tit frère !

Ils soupent en famille, le vin coule à flots, ils rigolent tous les quatre et se rappellent les joutes de pétanque, les parties de bingo du vendredi soir, les danses du samedi soir, les tournois de crib et de poche, les Noël du campeur, les cœurs brisés que Julie a laissés à chaque mois de septembre quand l’école recommençait… Que de souvenirs !

— Comment vont Joe et Yollande ? Hun ? Divorcés ? Et Louis, pis Carole ? Cinq enfants ! Trois petits enfants ! Ouin…

Après le souper, Julie aide à la vaisselle, tandis que monsieur Bertrand allume un feu de camp. Ils s’installent tous au feu. Julie va se chercher un chandail plus chaud à la roulotte et revient joindre les Bertrand. Ils passent la soirée à se raconter toutes sortes d’anecdotes, ils rient, Alex la regarde du coin de l’œil en déchirant le papier de l’étiquette de sa Labatt bleue. Parfois ils ...