Burnes out - Histoires de Sexe

Burnes out

... une maîtresse. J’étais d’autant plus sincère, que je ne connaissais aucune nouvelle conquête à Bruno, autre que dans ses histoires de cul virtuelles.

Elle eut la plus grande peine à me faire confiance. Mais je sentis un frémissement de pardon dans sa voix. Il fallait que je profite de cette petite ouverture au plus vite, si je voulais sauver Bruno. Que pouvais-je faire de mieux que lui donner son pseudo et l’adresse deClitteraire ?

Elle promit de se calmer avant d’y aller voir, histoire de laisser une petite chance de salut à son homme. La porte de la rédemption était à nouveau entrouverte. Charge à Bruno de convaincre sa belle de la pureté de ses intentions.

oooOOOooo

Je n’entendis plus parler d’eux pendant plusieurs semaines. Jusqu’au soir où elle m’appela sur mon portable, au sortir d’une longue réunion de travail.

— Hello David, c’est Aude, je te dérange ?
— Jamais, ma belle, comment va ?
— Mieux, ta sincérité m’a fait du bien, et cela nous a aidés.
— Alors tout baigne, on se revoit quand ?
— Justement, c’est pour ça que je t’appelle.
— Une seconde, je prends mon agenda…
— Euh, attends, faut peut-être que je t’explique d’abord à quoi on a pensé, Bruno et moi.
— Vas-y, je t’écoute.
— Après notre discussion, tu peux imaginer qu’on s’est engueulé comme des chiffonniers. Je n’étais pas d’humeur à lui passer quoi que ce soit. Des mois qu’il me délaissait en prenant son pied à écrire des trucs cochons. Exclu qu’il s’en sorte trop facilement.
— Donc, tu ...

... l’as massacré. Et maintenant ?
— Ben, justement, j’y suis peut-être allée un peu fort. Il m’a demandé pardon du fond de son cœur, avec les violons, les larmes et tout le bazar. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état.
— L’idée qu’il t’adore ne t’avait jamais effleurée ?
— Si, mais alors pourquoi ne pas me le prouver de la manière la plus simple et la plus agréable ?
— …
— Bref, il m’a donné envie de faire la paix, et surtout de le reprendre au plus vite entre mes cuisses, mais pas sans punition.
— Et tu m’appelles pour venir tenir la chandelle ?
— Pas vraiment, parce qu’en fait, la punition, c’est toi.
— Plaît-il ?
— Tu sais très bien que je te trouve craquant depuis qu’on se connaît, même si j’essaie de ne pas le montrer. Je sais aussi comment tu me regardes quand je m’habille un peu sexy. Je ne t’en veux pas, j’apprécie le compliment. Mais là, je me suis dit que je pourrais joindre l’utile à l’agréable…
— Tu me fais peur…
— Rien de bien grave. Mais les histoires que j’ai lues de lui m’ont vraiment donné des idées. Je ne lui savais pas autant d’imagination dans ce domaine. Alors autant profiter de le prendre à son propre piège. Juste une petite gâterie que je te ferais pendant qu’il rédigerait ce qui se passe sous ses yeux à la manière d’un reportage. « Sucer n’est pas tromper », c’est lui qui le dit dans sa dernière nouvelle !
— Ah, mais attends ! Tu disais « une idée que nous avons eue Bruno et moi ». Le connaissant, j’imagine mal le gaillard accepter une telle ...