Hadès - Histoires de Sexe

Hadès

... la rencontre de son amant ; leurs bouches liées par un furieux baiser laissaient échapper soupirs et gémissements. Des frémissements parcoururent la peau de la jeune femme ; ses seins se gonflèrent et rougirent, ses tétons s’érigèrent encore plus, ses yeux se révulsèrent. L’homme accéléra ses mouvements, pilonnant comme un forcené le ventre offert puis se tendit, lui aussi agité de spasmes.

Les deux corps s’affalèrent dans un soupir, lui avachi sur elle.

Il roula sur le flanc, libérant sa compagne. Elle se mit en position fœtale et sombra dans le sommeil en suçant son pouce.

Hadès la regarda quelques instants, retira discrètement son préservatif, déposa un baiser sur la tempe puis se lova contre elle, la prit dans ses bras, remonta le drap sur leurs corps enlacés et s’endormit.

~~oOo~~

Une réunion de crise se tenait dans le bureau du ministre de l’Intérieur. Se trouvaient là le ministre lui-même, son directeur de cabinet, le directeur de cabinet du Garde des Sceaux, un sénateur et un député, le préfet de police, mais aussi le directeur de la Police judiciaire et le commissaire principal Jussieux, chef direct de Marika Serval.

— Jussieux, vous avez merdé en la laissant poursuivre son enquête.
— Je surveillais discrètement, Monsieur.
— Trop discrètement, dirais-je !
— Je suis parti en vacances quelques jours ; je ne pensais pas que son enquête évoluerait si vite. Ni que ce con de Martinez enlèverait sa fille.
— Vous n’êtes pas fait pour penser ; laissez ...

... ce travail aux personnes compétentes.

Jussieux se fit tout petit sur son siège.

— Où en est-on au juste ? gronda le ministre. Où est-elle ? Vous n’avez quand même pas perdu sa trace, dites-moi le contraire !
— Ben…
— Comment, avec toute la technologie dont je vous dote, vous n’arrivez pas à retrouver une bonne femme aux abois ?
— Elle a coupé son portable, changé plusieurs fois de voiture. Elle est de la maison, tout de même : elle connaît tous les trucs, toutes nos procédures.
— Pas un fait qui sorte de l’ordinaire ? Le gars qui l’a aidée, on connaît son identité ?

Les deux flics se regardèrent, indécis. Qui va au charbon, qui va prendre une engueulade ?

— On a peut-être un début de commencement d’idée… émit le directeur de la Police judiciaire.
— Alors, accouchez ! s’impatienta le ministre.
— Il pourrait s’agir de Hadès, Monsieur.
— Oh, putain de bordel de merde… gémit le préfet.

Les élus et les fonctionnaires les regardèrent, sourcils levés, quémandant des explications.

— Qui est cet Adèsse ? s’enquit le sénateur.
— Un mythe, une légende, un spectre que toutes les polices recherchent. Certains doutent même de son existence, murmura le directeur de la PJ.
— Les Popofs, les Ricains, les Bridés et les Rosbeefs y croient dur comme fer, eux, affirma Jussieux.
— Qui… est… il ? scanda le ministre.
— Un tueur. Non, en fait,LE tueur. Vous avez un ennemi ; faites appel à lui, vous n’avez plus d’ennemi.
— Il est cher, très cher, mais très efficace.
— On ...