1. Six jours dans la vie d'une femme (6)


    Datte: 28/02/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... sans doute.
    
    — Entre lui et moi, ça s’est toujours bien passé, nous n’avons aucun problème sur ce plan-là ! Alors je me dis que je suis cinglée d’avoir eu ce comportement. Je n’ai pas réfléchi à une situation où nous serions tous les trois. Non ! Encore que...
    
    — C’est ce que pourrait penser ton mari qui t’empêche de le faire ? D’essayer de voir ce que c’est ?
    
    — Non ! C’est simplement que je l’ai déjà suffisamment fait cocu comme ça. Il ne le mérite pas.
    
    — Dommage alors ! N’en parlons plus.
    
    — ...
    
    — oooOOooo —
    
    Le bruit du moteur de la voiture d’Alain qui rentre alerte les deux amies. La table est dressée et elles sont calment devant le petit écran. Le canapé rouge d’un vieux présentateur hypocondriaque reçoit une chanteuse canadienne venue faire la promotion de son dernier album. Là encore rien n’est vraiment fortuit. Le mari de Marine sifflote en remontant les marches de l’escalier. C’est un tourbillon qui rentre dans la maison. Et son épouse, sans se lever, le harangue alors qu’il est toujours dans l’entrée.
    
    — Alors ? On peut mettre la poêle sur le feu ? Les truites sont belles ?
    
    — Ben oui... j’en ai pris des belles et bonnes. Mais c’est pour le déjeuner de demain, non ?
    
    Sa femme s’est enfin approchée et lorsqu’il lève les yeux, il a la surprise d’apercevoir dans le sillage de celle-ci, la silhouette agréable d’une brune.
    
    — Ah Laure ! Tu es là ! Salut ma jolie. Je te manquais donc tellement ? Ça fait plaisir.
    
    — Bonjour Alain. Ben tu vois... ...
    ... la solitude peut vite devenir lourde à porter.
    
    — Ça ne va pas toi, hein ? C’est l’absence de ton Gaby qui te rend si morose ? Il va revenir bientôt et tu nous oublieras, comme toujours !
    
    — Je... Tu as une façon de le dire... mais tu as raison. Nous veillerons désormais à nous retrouver plus souvent. Je suis votre invitée pour le dîner.
    
    — Elle a mis la main à la pâte avec amour pour le repas.
    
    — Si tu pouvais aussi la mettre ailleurs Laure... J’aimerais bien aussi, tu sais !
    
    — Je vois... Tu as avalé un clown ? Toujours le mot pour rire ! Contente-toi de ce que notre amie peut nous donner, ce ne sera déjà pas si mal.
    
    L’œil noir de son épouse montre qu’elle ne veut pas qu’il effarouche Laure. Après tout Minouche a eu bien du mal à la rassurer et elle n’entend pas voir son homme gâcher tous ses efforts par une maladresse verbale. Il est capable du meilleur comme du pire avec sa langue son bonhomme. Il a senti que le calme apparent de leur amie n’était qu’une façade. Et il suit les conseils muets de celle qui partage sa vie. Le dîner est un atout pour les discussions. Le mari se rattrape en alimentant la conversation de sa gouaille joyeuse.
    
    Quant à Marine elle attend le bon moment, panthère prête à bondir sur une occasion favorable. Celle-ci arrive alors que le café fume dans les tasses.
    
    — Je me sens vide, crevée. Gabriel me manque et je hais de plus en plus ses séminaires qui le tiennent loin de la maison.
    
    — Ben... si tu te sens trop seule, nous avons de ...
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