Six jours dans la vie d'une femme (6)
Datte: 28/02/2018,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... vas pas lui dire et je suis une tombe. Du reste si l’autre imbécile la ramène, Alain et moi nous soutiendrons que tu étais avec nous à ce moment-là !
— Oui ? Mais Gabriel était au téléphone avec moi quand ça s’est produit.
— C’est vrai... les soupirs et les gémissements... ne t’inquiète pas outre mesure, laisse venir. Je... j’imagine bien la scène... prendre son pied avec un marlou alors que ton mec te chauffe au portable. J’adore la situation. Finalement, vous êtes un couple plus moderne que nous le croyions.
Les yeux dans les yeux les deux amies font une pause pendant laquelle chacune garde le silence. Laure parce qu’elle réalise qu’elle a tout dit à Marine et que la peur que ceci s’ébruite est latente. Quant à Marine, c’est le souffle un peu coupé par les révélations de la brune qu’elle médite toute cette histoire. Dire qu’elle pensait la femme de Gabriel si... prude, pour ne pas dire vertueuse. Les apparences peuvent parfois être trompeuses.
Puis réagissant d’un coup Minouche se lève en murmurant.
— Ce n’est pas tout ça, mais Alain va rentrer et le dîner ne sera pas prêt ! Des patates farcies et une salade, ça te conviendra ?
— Bien sûr ! Donne-les-moi, que je les épluche.
— Bien ! Je vais préparer moi la farce... on fait simple les jours où nous ne travaillons pas.
— C’est bien bon ! J’en fais également parfois pour Gabriel. Il adore ça.
— Tu veux un apéro ?
— Tu ne préfères pas attendre ton homme pour boire un verre ?
— Les absents ont ...
... toujours tort, non ?
— ... ! Ouais. Vu ce qui se passe, je crois que c’est moi qui aie fait des conneries. Des grosses erreurs même !
— Hep là, je ne disais pas cela pour toi. Ne le prends pas de cette manière.
— Je suis comme une lionne en cage, je tourne en rond, mais je suis certaine que je peux encore être... mordante.
Laure en jetant un coup d’œil sur son amie, la voit sourire. Et cette risette est communicative. Pour faire bonne figure, elle aussi a un rictus sur les lèvres.
— Après tout, tu as raison... buvons un verre.
— Voilà la Laure que j’aime. Battante et combative. Et puis tu vas voir que ça va le faire revenir mon bonhomme.
— Il te laisse toute seule souvent ?
— Non ! Il est parti nous pêcher une truite pour notre déjeuner de demain... il se plaît bien à courir dans la montagne, à suivre des petits ruisseaux.
— Il en prend ?
— Quoi donc ?
— Des poissons, pardi !
— Ah ! Oui, oui. Des pas très gros, mais si savoureux... Vodka comme d’habitude ?
— On ne change pas hein ! Finalement nous sommes si prévisibles nous les femmes.
— Tu trouves ? Lorsque je pense à ce que tu m’as raconté, ce qui s’est passé au club, je te trouve bien plus délurée que je ne l’aurais cru... donc prévisible... non pas vraiment.
— Mais je n’aime pas la violence que son pote voulait m’imposer en venant chez moi.
— Je... oui, je crois que je te comprends. Mais moi, je suis sûre que j’aimerais faire l’amour avec toi et Alain... avec ton Gaby aussi ...