1. La folle journée de Lioubov (3)


    Datte: 12/05/2019, Catégories: Erotique, Auteur: megalosex, Source: Xstory

    ... elle raccrocha, elle prit sa sacoche et en sortit un petit appareil qu’elle montra à Lioubov : c’était un magnétophone enregistreur miniaturisé. Ainsi, il n’y aurait pas eu de lancée de missile, mais on aurait lancé la conversation enregistrée sur les réseaux sociaux. De quoi saccager sa réputation pour longtemps ! Il mesura à quoi il avait échappé.
    
    — Alors, pas de troisième guerre mondiale ! Ça se fête, non ?
    
    Erika, à la fois nue et guillerette, venait de lancer l’idée.
    
    — J’ai tout ce qu’il faut pour ça ! dit Lioubov, emballé par l’idée. Il revient quelques minutes plus tard avec des bouteilles :
    
    — Un gin fizzspécial Lioubov pour toi, Erika ? les femmes adorent ça, tu sais. Et pour Fedor, une petite vodka, par exemple ? J’ai de l’Oukraïnskaïa ».
    
    Ils approuvèrent bruyamment. Lioubov se servit lui aussi une vodka au piment et ils burent à la russe, cul sec, sans aller jusqu’à jeter leur verre par-dessus l’épaule : à son retour, Madame Lioubov aurait sûrement demandé des comptes.
    
    Puis il fallut songer au départ. Erika se retira dans la salle de bain et en ressortit entièrement habillée, tenant ses bottes à la main : « Qui veut m’aider à les mettre ? »
    
    Les deux hommes s’approchèrent, mais ce fut Lioubov qui obtint cet honneur. Et l’avantage, en prime, d’admirer, de près, une dernière fois, les jolies jambes de la secrétaire du tsar. Puis Erika passa un coup de fil et vingt minutes plus tard, la voiture noire ...
    ... s’arrêta devant la maison.
    
    — Au revoir, mon loup, j’ai été charmée de faire ta connaissance !
    
    Et elle lui colla une bise sur chaque joue. Fedor se fendit d’une ferme poignée de main. Quels adieux émouvants...
    
    Lioubov les vit monter dans la voiture, qui s’éloigna lentement, comme à regret.
    
    Il était presque 18 h. Un grand silence régnait dans la maison. Lioubov se retrouvait seul. Il mangea distraitement un morceau de gingembre confit, puis alluma une Marlboro. Dehors, le soleil commençait, tout doucement, à décliner. Il se leva et vint s’accouder à la fenêtre, regardant le ciel, pensif. Soudain, il sentit une présence : c’était Schrödinger qui, monté sur le rebord de la fenêtre, venait de s’asseoir sur une de ses mains. Puis une autre présence, celle d’Alexandre, sorti d’on ne sait où, et qui semblait regarder aussi le ciel. Lioubov soupira :
    
    — Eh bien, quelle journée, mes amis, quelle journée !
    
    Et une larme coula sur sa joue.
    
    FIN
    
    DAL : Demandez à Lioubov, il faut bien qu’il participe, n’est-ce pas ?
    
    Postface : Une journée imaginaire, bien sûr, mais dans laquelle j’ai inclus quelques-unes des habitudes de Lioubov. A mes questions sur son mode de vie, il a très volontiers répondu et parfois de manière détaillée. Il m’a fait aussi quelques confidences (que je n’avais pas sollicitées), qui ont servi de fil conducteur à mon histoire. Qu’il soit remercié ici pour sa collaboration (dans le bon sens du terme). 
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