L'escalier d'Escher - Histoires de Sexe

L'escalier d'Escher

... pendant ce temps. D’abord par-dessus ma jupe, qu’elle fait insensiblement remonter ; puis, dès que la voie est libre, une seule main continue de masser mes globes, de glisser un doigt dans le haut du sillon qui les sépare, jusqu’à la naissance de la colonne vertébrale, zone que je découvre hautement sensible. Sa main droite se faufile entre nos hanches emboîtées. Avec difficulté, mais opiniâtreté, elle tire sur le devant de la jupe ; du côté gauche d’abord puis, permutant ses mains, du côté droit. Je l’aide un peu, en profitant pour quitter ses seins et me consacrer de nouveau à sa bouche.

Nos sexes sont désormais en contact.

— Ooooh, gémis-je.

Nous avions bien sûr déjà pratiqué mercredi cette position toute simple, l’une sur l’autre, frottant nos pubis puis nos clitoris l’un contre l’autre. La sensation est aujourd’hui démultipliée par nos épilations. C’est comme si tout mon pubis était devenu un clito géant, comme si le sien était la plus douce des mains.

Mon orgasme est presque immédiat. Pas très fort, car sans doute trop rapide, il me laisse donc pleinement consciente de mon plaisir et de mes désirs.

La soirée au ciné ? Oubliée ! Que pourrions-nous faire de mieux dans un fauteuil inconfortable, doté d’accoudoirs qui ajouteraient la vexation à la distance ? Le plaisir de craindre d’être vues ? J’ai mon meilleur public sous la main, sous les seins, sous le vagin.

Je veux être vue par ce public ; c’est dans ses yeux que je suis la plus belle.

— Aide-moi, ...

... supplié-je, en indiquant les nœuds à l’arrière du bustier.

Valérie ne conteste pas cet ordre. Elle aussi veut me voir nue. Je me mets à genoux devant elle, toujours sur le lit. J’ai les pieds sous mes fesses, les mains sur mes cuisses. J’attends qu’elle me libère. Une position qui – je le vois dans le regard de Val – semble particulièrement érotique.

— Ne bouge pas, me dit-elle.

Elle se déplace sur le lit, toujours lascive et féline, et attrape dans le tiroir de son bureau un appareil photo.

— Tourne un peu la tête vers moi… Oui, comme ça, le menton un peu plus haut.

Clic. Le moment est immortalisé. Elle me montre la photo : elle est sublime. Le cadrage est parfait ; le modèle… restera modeste en ne s’estimant pas supérieure au cadrage. Je vois le renflement de mes seins, avides de sortir de leur cage de soie et de velours ; mon pubis, à peine camouflé par le bombé d’une cuisse appétissante, suggère plus qu’il ne dévoile mon épilation intégrale.

— Je pourrais en faire un tirage en 10x15 ? Ça ferait bien sur la table de nuit, non ?
— Non.
— Oh, je comprends. Pardon.
— Tu en tireras un en taille portrait : ça fera encore mieux dans un cadre en face de ton lit.

Valérie se jette sur mon bustier, mais me l’enlève avec une grande douceur.

[…]

— Claire, je suis désolée : on a raté la première séance du soir. Tu crois qu’on dev… mmmh mm et mmh…

« Désolée aussi Valérie, mais c’est dans ma bouche que je préfère que tu tournes sept fois ta langue. Quant ...