1. Sortilèges


    Datte: 05/05/2019, Catégories: fh, hplusag, bizarre, campagne, amour, vengeance, cérébral, revede, fantastiqu, sorcelleri, fantastiq, amourcach, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    Lorsque Louis arriva à la ferme, Claire était dans son jardin en train de réparer les dégâts de l’orage de la nuit. Les légumes avaient souffert, principalement les haricots. Elle était en train d’attacher quelques tuteurs afin de soutenir les plants. Lorsqu’elle entendit la voix de Louis qui l’appelait, elle sursauta. Elle sortit du jardin et le rejoignit.
    
    — Que faites-vous ici ?
    — Il fallait que je vous voie.
    — Mais… n’est-ce pas dangereux ? On va finir par soupçonner quelque chose au village.
    
    Louis objecta :
    
    — Je sais, mais ce que j’ai à vous dire est d’importance capitale.
    
    Claire pâlit.
    
    — Est-ce que cela a quelque chose à voir avec ma mère ?
    — Oui. Mais entrons à l’intérieur de la maison. J’ai besoin d’une verveine. Et vous aussi.
    
    Lorsqu’il eut terminé son récit, Claire était encore plus pâle. Elle se resservit un fond de verre de verveine et après l’avoir avalé, articula :
    
    — Je ne veux pas aller à ce bal. Nous devons renoncer, c’est trop dangereux. Nous pourrions rester ici, ce serait aussi bien.
    — Vous ne comprenez pas que ce serait donner la victoire à la mère Rougier, et risquer de vous exposer réellement à la mort ? Tant que nous sommes ensemble éloignés de ce village, je peux vous protéger.
    — Et risquer de… Louis… Non, annulons cette soirée !
    
    Le luthier soupira.
    
    — Votre peur est donc plus forte que votre amour pour moi ?
    
    Claire posa sa main sur celle de Louis.
    
    — J’ai connu tant de jours difficiles que je n’ai plus envie d’avoir ...
    ... peur.
    — Vous aurez peur. Et si vous restez ici toute seule, Marthe vous tuera ou vous fera tuer. Mais si nous allons au bal, vous avez une chance de vous en sortir.
    
    Claire sourit tristement, l’air sceptique. Une pointe d’angoisse dans la voix, elle risqua :
    
    — Saurez-vous résister ?
    — Mimi la Tourette m’a donné de quoi.
    
    La jeune femme fixa Louis d’un air étonné :
    
    — Et c’est vous qui me disiez que vous ne croyiez pas à la magie ?
    — Dans ce cas précis, je crois que j’y adhère. Parce que je n’ai pas envie de vous perdre.
    
    Claire sourit à nouveau tristement :
    
    — Si notre rencontre et notre mutuelle affection sont dues uniquement à la magie, alors rien n’est vrai. Y avez-vous pensé ?
    — Non. Parce qu’il m’est impossible de concevoir que je n’aurais pu éprouver d’émotion, d’amour pour vous. Claire, je vous en prie, faites-moi confiance !
    — Je voudrais bien, mais… j’ai moi aussi des choses à vous dire. Hier vous m’aviez parlé de votre naissance. J’ai découvert que ma mère vous avait sauvé et voué à la magie.
    — Je sais déjà tout ça.
    — Mais comment ? Qui vous l’a dit ?
    — Ma mère m’a dit, juste avant de mourir, que la vôtre m’avait sauvé la vie, et Marie la Tourette, cet après-midi, m’a appris que votre mère m’avait offert à la magie.
    — Si vous êtes voué à la magie, alors vous aussi vous êtes en danger !
    — Marthe ne peut pas me détruire si c’est cela qui vous fait peur. Parce qu’elle détruirait sa propre magie.
    — En êtes-vous si sûr ? Ma mère était sorcière et ...
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