1. LE CASTOR 2.


    Datte: 27/02/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... s’est fait déshabiller ! Et moi je serai le pigeon.
    
    Il se vante :
    
    - J’en viens. Je l’ai mise sur les genoux, me susurre-t-elle au téléphone, je l’ai crevée de plaisir, réduite en chienne en chaleur. Je la tiens par le sexe, elle est insatiable. Plus je la bourre, plus elle exige. Un jour, avant de disparaître je vous l’offrirai. Je lui banderai les yeux, pour jouer. Elle me prendra pour un dieu, si nous la baisons tous les quatre en silence. Ce sera le feu d’artifice d’adieu.
    
    Ils pourront découvrir les flammes qui incendient un ventre de quarante ans. Pendant qu’il continue à épater la galerie avec le récit de ses galipettes dans mon lit ou dans des chambres d’hôtel, je me lève, ajuste mes vêtements, je dévisage le vantard, je saurai le reconnaître. À ma demande, le patron les prendra en photo, une photo d’un groupe joyeux qui a mis de l’ambiance pendant le repas.
    
    Pour moi le directeur de la banque a accepté immédiatement de trouver un trou dans son emploi du temps de l’après-midi. Je lui ai mis le marché en main, il a étouffé quelques « hésitations » ou scrupules pour ne pas perdre ma clientèle. J’ai fait état de difficultés ou de divergences dans mon couple, de projets dispendieux de Colette et de la nécessité de protéger nos biens. Notre compte joint a été fermé, j’ai signé pour Colette, comme souvent. Elle me fait confiance pour les affaires et pour la tenue de nos comptes. Elle dispose du nécessaire, ou plutôt elle a disposé du nécessaire jusqu’à ...
    ... aujourd’hui. Mais les plans de son coquin m’obligent à prendre des précautions : il a trop parlé, moi je ne me laisserai pas plumer. Cocu à l’évidence, je ne serai pas le dindon de la farce.
    
    J’ai rattaché tous les autres comptes à mon nouveau compte dans l’établissement. Mon interlocuteur a préféré cette solution ; un bon client qui aurait pu verser son argent dans une autre banque, la simple évocation de l’idée a suffi à trouver la solution la meilleure pour les deux parties. J’ai téléphoné à ma secrétaire. Elle prépare mes dossiers pour mon voyage. Je suis rentré chez moi. Yvonne, la bonne, me regarde bizarrement, comme si elle avait une révélation à me faire. Je la croyais en congé.
    
    Elle se contente de me signaler que madame est sortie. La pauvre se sent prise entre deux feux, ne sait pas qui l’emportera. Elle a certainement observé les visites fréquentes d’un jeune homme très familier avec madame. Que la bonne m’apprenne les infidélités de ma femme serait une humiliation supplémentaire. Son regard compatissant suffit à me rassurer sur ses préférences. Je ne l’interroge pas pour ne pas augmenter son embarras ou ses craintes de perdre son emploi. Que m’apprendrait-elle de plus ?
    
    La chambre « où je ne mets jamais les pieds», je la trouve. De lourdes valises y sont alignées. Il y a même la précieuse ménagère reçue de mon parrain en cadeau de mariage ! Tout est prêt, Colette a bien l’intention de se volatiliser, en douce, sans me prévenir, en profitant de mon voyage.
    
    Je relis ...