LA DANSEUSE
Datte: 04/05/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Poesexe, Source: Hds
C’était un samedi soir comme bien d’autres. J’étais allé en boite de nuit, avec quelques amis. Une discothèque de campagne dans cette région du nord. L’endroit était bourré de monde
Je buvais mon verre accoudé au comptoir quand mon regard fut attiré par une des danseuses qui s’agitaient sur la piste. Elle était assez grande, et portait une mini-jupe en cuir qui mettait en valeur ses longues jambes, terminées par des botte, façon cowboy.
En haut, une chemise noire nouée sur son nombril , se tendait sur sa poitrine, dégageant un décolleté profond, ou les gouttes de sueur perlaient sur sa peau. Son visage ovale posé sur un cou gracile, était harmonieux, bien que ce ne fut pas un canon de beauté. Son petit nez et ses pommettes hautes lui donnaient un regard énigmatique, et le bleu de ses yeux se posait régulièrement sur moi, sans marquer d’expression . Ses cheveux noirs étaient mi-longs et ondulaient au rythme de sa danse. Elle dansait, à petits pas, tournoyant de temps en temps sur elle même, ses jambes et semblaient suivre des hanches qui devaient être autonomes, en des poses suggestives, sans jamais perdre le sens du tempo.
Elle était captivante, du moins pour moi, et je me lançais rapidement sur la piste de danse, essayant, de me rapprocher de cette beauté. Les titres s’enchainent, toujours les mêmes d’une semaine sur l’autre, les derniers hits. La piste de danse est remplie et chacun s’évertue à trouver, le pas, la gestuelle qui étonnera ou fera rire les autres. ...
... Face à moi , maintenant, ma danseuse, ondule sensuellement, sans me lacher des yeux. De mon côté, je suis imperméable à tout ce qui n’est pas elle. Sous les lumières stroboscopiques, je la détaille, je l’apprends, sans vergogne, et ça n’a pas l’air de la géner. On passe à un rock,.
Je lui tends la main. Elle la prend, et, nous dansons ensemble. Je la fais tournoyer, la reçoit dans le creux de mes bras, la relance, en posant ma main sur sa hanche. Elle s’enroule dans mon bras et vient appuyer son corps contre le mien. Il est chaud et souple, contre moi, et j’en profite pour poser ma main, à plat sur son ventre, et la serrer un instant. Je sens ses fesses qui se frottent sur moi. Mais aussitôt, le tempo cruel, la relance et déjà, elle m’échappe. Je la rattrape du bout des doigts et la ramène vers moi. Elle passe sous mon bras, et m’oblige à une volte rapide pour retrouver sa main. Elle vient de nouveau dos, à moi, et lance son bras, entre nous. Je connais la passe, et saisis sa main, au niveau de mon pubis, pour la renvoyer, tel un derviche, faire deux tours. D’une passe à l’autre, nous nous trouvons sans avoir à nous chercher. Chaque contact éphémère est une décharge électrique, et nous tournons l’un avec l’autre, pour multiplier ces contacts. Personne ne peut voir le côté sensuel de ces attouchements furtifs. De l’extérieur, nous sommes juste un couple qui se remue sur un rock endiablé.
Tout à coup, la lumière s’éteind, le tempo s’arrête, la mélodie se fait sirop. Dans la ...