Descente au Paradis (3) - Histoires de Sexe

Descente au Paradis (3)

... d’une simple remarque sur sa robe. Pas méchamment, mais assez pour lui faire comprendre qu’elle ne voyait en lui aucun intérêt.

Tu danseras sur mon pieu avant la fin de la semaine prochaine, ma salope, tu vas voir...

Sur ces pensées, Marcel se branle en se remémorant ses beaux moments en douce compagnie.

***

Suzanne ouvre les yeux.

Tout est blanc autour d’elle, à tel point qu’elle ne distingue même pas une ligne d’horizon ou le sol. En baissant la tête, elle se rend compte qu’elle est complètement nue. Pourtant, elle est apaisée. Pas de stress, pas d’inquiétude. Elle se retourne, et tombe nez à nez avec un petit être tout blanc, tant et si bien qu’elle peine à distinguer ses contours. Il a des formes bizarres, semble tout petit, avec une grosse tête dénuée d’yeux, avec une bouche aussi grande que la largeur de ses joues. Il n’a pas d’habits, pas de nombril ou de tétons, pas d’organe sexuel ou d’ongle, aucun poil, pas un muscle.

Bonjour Suzanne.

Sa voix résonne dans la tête de Suzanne. Il n’a pas bougé, et elle non plus : elle ne ressent pas le besoin de se couvrir, et étonnamment, elle est parfaitement calme. Elle ne cherche même pas à cacher ses atouts. Sa voix est dénuée de toute tension, et ses paroles semblent sortir de sa bouche sans même qu’elle n’ait à les prononcer :

— Bonjour à vous. Qui êtes-vous ? Et où suis-je ?

La tête de l’homonculus se redresse légèrement. Suzanne sent une décharge électrique lui passer doucement le long de la ...

... colonne vertébrale.

Tu es en plein rêve. D’ici quelques minutes, tu te réveilleras dans la chambre de ton voisin, exactement 7h32 et 25 secondes après t’être endormie. Tu n’auras aucun souvenir de ce rêve à ton réveil ; par contre, ils te reviendront au moment où tu reviendras ici, ou lors de tes prochains hypothétiques contacts avec moi.

Suzanne s’apprête à poser une question, mais n’a pas le temps d’ouvrir la bouche. L’homonculus relève un peu plus la tête.

Tu sais qui je suis, Suzanne. Je suis le concept que tu pries le soir avant de t’endormir. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. Je suis ce qui s’approche de ce que tu appelles Dieu. Je suis omniscient. Je suis une passerelle entre les mondes. Je suis.

— Pourquoi m’amener ici ?

Tu as vécu et vivras une belle vie, Suzanne. Lorsque tu mourras, tu auras traversé les épreuves de la vie avec brio, sans médiocrité, avec force et courage et sans perdre de vue l’Espérance. Tu auras rendu la plupart des gens autour de toi plus heureux et meilleurs que s’ils ne t’avaient pas connue. C’est une chose assez rare pour que tu sois digne d’accéder à mes services. Ma mission avec toi n’a pas encore commencé, et elle ne commencera pas avant encore quelque temps. A ce moment-là, tu seras au fond du gouffre, tu penseras mourir, et je te donnerai vie de nouveau, en plus de t’apporter mon savoir sur toi.

Suzanne tend les mains : comme par magie, un objet se matérialise au-dessus de ses doigts. C’est le phallus en ...