1. Nouvelle (15)


    Datte: 30/04/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Sabrina75, Source: Xstory

    ... des journalistes. Son visage peu avenant était buriné et ses cheveux brun-gris ondulés plaqués sommairement en arrière. Seul son regard avait changé: il brillait de sagacité et de fierté. Mais il est vrai que la dernière fois qu’elle l’avait vu, il était nu et en proie à son désir pour elle.
    
    Une foule de souvenirs, de sensations et d’images affluaient dans l’esprit de la nouvelle. Elle se remémorait l’amour qu’elle avait fait avec lui sur la scène face au public et l’infini plaisir qu’elle avait éprouvé dans ses bras. Sans doute le meilleur amant de sa jeune vie de femme. Elle se mit à en éprouver de la gêne, une sorte de honte enfantine stupide mais bien réelle. Il l’avait vu nue, il l’avait pénétrée avidement et surtout, il avait vu son visage déformé par un orgasme si violent qu’elle avait perdu tout contrôle de son corps et de son âme. Curieusement, elle n’avait pas ressenti cet embarras face à son maître-chanteur ni avec l’homme aux cheveux blancs. Son cœur cognait fort dans sa poitrine et elle se dirigea vers le buffet pour reprendre ses esprits.
    
    Elle prit un verre puis un deuxième pour se redonner du courage et chasser son anxiété. Alors qu’elle terminait de boire, elle entendit une voix derrière son épaule commander:
    
    — Mettez-nous deux petites coupes s’il vous plaît ! Alors Mademoiselle, très heureux de te revoir. On peut se tutoyer ?
    
    — ... Oui bien sûr. Je n’étais pas sûre que vous me reconnaitriez.
    
    — Que TU me reconnaîtrais. Mais évidemment, j’ai la ...
    ... mémoire des visages... et des corps aussi. Ça va avec mon travail de sculpteur. Dit-il avec un petit sourire en coin et un regard complice.
    
    — Ah oui évidemment. Bredouilla-t-elle mal à l’aise.
    
    — Ne sois pas gênée, je ne le suis pas moi. Tu t’es habillée en sportive je vois.
    
    — Oui, je suis plus à l’aise comme ça. Et toi, Roland, ton expo se passe bien ?
    
    — Oui, oui. Je charme la presse, je fais le brillant devant mes éventuels mécènes. Les mondanités obligatoires en fait. Ce soir, je fais la pute pour vendre mes petites sculptures. Dit-il en riant.
    
    — Ah oui, les chorégraphes avec qui j’ai travaillé m’ont dit ça aussi.
    
    — Désolé si je suis grossier mais j’ai déjà fait plusieurs visites à ce buffet et je ne bois pas de Vittel. Eh bien, trinquons à l’art et d’un seul trait !
    
    Ils vidèrent leur verre et tandis que la jeune nouvelle reposait sa coupe sur la table, il la détailla du regard. Il examina les courbes de son jean et s’arrêta un instant sur sa poitrine. Puis il fixa le petit bout de ventre laissé apparent entre la ceinture et le bas du t-shirt. Elle se retourna et surprit son regard.
    
    — Aah le grain de la peau d’une femme. C’est vraiment ce que j’essaye de reproduire avec du métal. Mais je n’y suis jamais parvenu sauf parfois avec du bronze peut-être mais ce métal coûte si cher.
    
    Il posa sa main sur la hanche de la jeune femme et avec son pouce, il caressa son ventre.
    
    — Tu vois ? Cette texture, ce velours, un vrai défi pour un sculpteur... Allez ...