Mademoiselle Colette - Histoires de Sexe

Mademoiselle Colette

... jamais eu un mot de travers contre elle. Et depuis son décès, elle n’a plus que l’entreprise ; alors quand tu es arrivé, elle s’est sentie cocue, abandonnée. Vous les hommes, vous ne…

Benoît l’interrompt en levant son verre de vin :

— Bah, tout ça c’est fini. Je bois à l’harmonie que Laurent a su rétablir et qui, je le souhaite de tout mon cœur, va perdurer. Et d’ailleurs, j’ai une idée qui me vient… Voilà : tous les deux ans, fin juin, il y a le congrès européen des transporteurs routiers à Bruxelles, et nous y allons à chaque fois. Moi, je retrouve des connaissances et, parfois, je relève quelque idée intéressante et Édith en profite pour faire du shopping. J’espère que tu ne m’en voudras pas, Édith, mais cette année, j’aimerais bien que ce soit toi, Laurent, qui y aille avec Colette.
— Mais…
— Il n’y a pas de mais ! Moi, j’emmènerai Édith à Venise – depuis le temps que je lui promets – et cette année, il y a des conférences intéressantes pour vous deux, beaucoup trop pour moi tout seul. C’est décidé, demain j’en parle à Colette.

– oooOOooo –

– oooOOooo –

— Dis donc, Laurent, tu as remarqué Colette ces jours derniers ?
— Oui, Benoît, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir ! Elle a abandonné son chignon strict et laissé ses cheveux libres, ça lui donne un air tellement plus doux…
— Et elle se maquille…
— Ah ? Ça, je n’avais pas remarqué ; mais les corsages de couleur, oui.
— Bon, tant mieux ! Mais ce n’est pas pour ça que je t’ai demandé de ...

... passer.
— … ?
— Oui, vous allez partir dans une huitaine de jours et j’aimerais que tu me fasses un topo précis des activités de la boîte pendant que vous serez partis. Depuis que tu es là, j’ai un peu levé le pied, alors…
— Mais bien sûr, c’était prévu. On s’est même arrangé pour réduire l’activité ces trois jours-là ; rien de grave pour l’entreprise, rassure-toi ! Non, Colette et moi on a juste déplacé deux transports un peu délicats qu’il faudra suivre de très près. En plus, ça arrange les clients !
— Je me doutais que vous feriez au mieux. Merci. Et votre voyage, ça se prépare ?
— Mais oui. Colette a décidé que nous irions en voiture. Il faut dire que les correspondances pour rejoindre Paris et prendre le Thalys ne sont vraiment pas pratiques pour nous. Elle veut prendre sa voiture : ça me changera, je pourrai me reposer.
— Quelle drôle d’idée, mais… pourquoi pas ?

– oooOOooo –

– oooOOooo –

— Allô Benoît ? Excuse-moi de t’appeler aussi tard.
— Mais non, Laurent, tu sais bien qu’on ne se couche pas avant minuit, et encore… Alors, raconte ! Ce voyage ?
— Oh, très bien. Aucun problème. Tout s’est très bien passé ; Colette m’a donné le volant pour la Belgique et puis on s’est fait un petit restaurant, histoire de bien terminer la journée.
— Elle t’a laissé conduire sa voiture ? … Ah … Et rien de plus ?
— Ben non, pourquoi ? Qu’est-ce que tu attendais ?
— C’est Édith, à côté de moi, qui me demande… Tu connais la curiosité des femmes !
— Arrête ! Tu vas te faire ...