Deutsche Gefahr - Histoires de Sexe

Deutsche Gefahr

... tromperie. Et il avait fait la même chose peu de temps après. Il s’accorda finalement sur ce qu’il avait fini par identifier comme de l’orgueil et décrocha le téléphone. Il fut content d’entendre sa voix.

— Tom, je suis désolée.
— Ne le sois pas. Je t’ai fait jouer le rôle de la maîtresse très longtemps ; je peux bien te pardonner ça. De plus, je t’ai déjà pardonné.
— Ah oui ?
— Oui. J’ai baisé une femme durant ce voyage.
— Petit veinard… tu ne perds pas ton temps ! Même malgré ce sommet écourté ?
— Oui, en effet.
— Les medias ne parlent que de toi, ici.
— En bien ?
— Ne fais pas l’idiot. On dirait que tu as sauvé la Terre d’une explosion.
— J’ai hâte de te voir.
— Moi aussi.
— Je t’appelle en arrivant.

Lorsqu’il raccrocha, il put entendre son personnel festoyer dans la cabine arrière. N’était-ce pas là après tout un coup de maître qu’il venait de réussir ? Lui, le deuxième ministre des Finances de son pays naissant, il venait de faire plier les plus grands. Après quatre ans de dures tractations avec le Canada, la république naissante du Québec venait d’écrire l’Histoire. Et c’était lui qui en porterait la paternité. Son pays n’aurait jamais pu s’en remettre si cette nouvelle entente avait été ...

... ratifiée. Il se sentit soudainement très épuisé, et il ressentit même de la frayeur à la pensée de ce qui aurait pu se passer si cet Allemand n’avait pas un penchant pour les relations homosexuelles. Parfois, dans la vie, il faut compter aussi sur la chance.

Il étira ses pieds pour les poser sur la table basse et tomba endormi.

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— Monsieur ? Monsieur ?

Il ouvrit les yeux, un peu perdu, mais aperçut le doux visage d’Audrey qui le dévisageait. Il lut immédiatement l’inquiétude sur son visage.

— Qu’y a-t-il ? Quelle heure est-il ?
— Il nous reste une heure de vol avant d’arriver à Québec. Je viens d’avoir un contact téléphonique avecL’Express. J’ai été avisée que demain, la une du journal sera dédiée à une enquête sur des allégations de corruption concernant le Premier Ministre et plusieurs membres du cabinet.
— Je vous demande pardon ?
— Ils enquêtent depuis des mois sur l’octroi des méga-hôpitaux et des nouvelles autoroutes. Ils ont de toute évidence trouvé quelque chose.
— Qui est au courant ?
— Nous.
— Où est le Premier Ministre ?
— Son bureau me dit qu’il est au chalet pour la nuit.

Le Premier Ministre n’avait pas de chalet. C’était le nom de code du Club.

— Nom de Dieu !

À suivre