Les métamorphoses du Diable
Datte: 29/04/2019,
Catégories:
historique,
Humour
fantastiqu,
merveilleu,
Auteur: Maître Secret, Source: Revebebe
... l’instant, le désir renaît, plus fiévreux et plus dru. À la longue, l’abstinence avait anesthésié les sens, la jouissance a réveillé ses désirs.
Le voici débout contre elle, ils sont fougueusement enlacés l’un à l’autre. La cuirasse blesse délicieusement sa peau délicate. Une caresse virile et sauvage qui n’a rien de déplaisant. Malgré l’épaisseur des braies et de la tunique, elle apprécie l’énorme vigueur du braquemart. Dieu ! cet homme est monté comme un taureau ! Elle rêve d’être, comme Io, la génisse, soumise à l’arrogance de Zeus.
Enfin, leurs bouches se trouvent. Le baiser est passionné. Leurs lèvres sont torrides, leurs langues, déchaînées. Ils se mordillent la gueule et se fouillent la gorge. Roteberge a une haleine de roses et de gentiane, celle du Démon, chargée des intimes saveurs de la belle, brûle comme un piment. Échange des désirs, circulation des fluides, ils se boivent la salive, ils se gloutonnent l’âme. Ces feux n’ont plus rien de terrestre. Comme une ombre tapie dans un recoin du cerveau, une sorte de prémonition envahit Roteberge. Cette nuit verra un grand prodige, sans qu’elle puisse discerner si ce présage est favorable ou redoutable. Les effluves sataniques se propagent dans ses nerfs, et l’idée que son amant n’a rien d’humain commence à se faire jour. Mais il est déjà trop tard. Envoûtée par la passion, elle ne peut plus contrôler sa lubricité. Avec des gestes avides et maladroits, elle déboucle la cuirasse. Quand celle-ci chute lourdement sur ...
... le sol, elle s’empresse de lui ôter sa braconnière. Les bottes retiennent les braies ; délacées, elles pendouillent pitoyablement entre ses jambes. S’ils n’étaient si affairés, le beau Lucifer aurait l’air bien lamentable, les braies en flamberge.
Ils n’en ont cure. Leurs bouches se boivent, leurs langues s’étreignent et la main de Roteberge pogne autant qu’elle le peut l’énorme pieu. Il est si monumental qu’il l’inquiète quelque peu. Mais Gilberte la doigte de part en part, si joliment et si adroitement que ses pensées s’estompent en de voluptueuses vapeurs. Ce baiser dure une éternité si longue et si passionnée qu’ils en jouissent aussi pleinement que d’une copulation. Le sexe de Roteberge exsude son plaisir et ruisselle sur ses cuisses, le sperme de Gilberte fuse sur le ventre de la dame. Cet orgasme inattendu les laisse inassouvis. Furieusement embrassés, ils continuent de se dévorer l’âme. Plus il bande, plus elle mouille.
Tant de bon foutre gaspillé navre Roteberge. Lucifer n’en a cure. Ses ressources sont inépuisables. S’arrachant à regret au baisement de sa charmante, il retrouve l’entrecuisse et lape la mousseuse cyprine. Ses doigts accompagnent ses assauts. Tirant promptement parti d’un fondement si détrempé, ils investissent les reins et la vulve avec une vigueur accrue. Elle se trémousse en tout sens, bouleversée par d’ineffables chatteries, sans se rendre compte que la main de Méode n’avait pas tant de doigts à lui fourrer dans le cul ou le con.
Satan ...