0205 Non, ce n’est pas un rêve.
Datte: 27/04/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... regarde droit dans les yeux : nos visages sont à vingt centimètres l’un de l’autre.
« Tu vas pas m’avoir comme ça… je veux savoir depuis quand tu me trouves beau… ».
« T’es rélou… » il rigole.
« Et toi, depuis quand tu savais que je te kiffais ? » je tente une autre approche.
« Depuis le premier jour du lycée, je dirais… » il me balance du tac-au-tac.
Oui, quand la télé est absente, c’est l’amour qui prend la place ; et quand l’amour est là, souvent après l’amour physique, sur l’oreiller, la conversation vient toute seule, inspirée par l’envie et le plaisir de découvrir l’autre. Ou de se laisser découvrir par l’autre.
« Ah bon… je me suis fait gauler si vite ? ».
Pour toute réponse, le bogoss m’assène un petit sourire malicieux, sexy à mourir. Avant d’enchaîner :
« Je me souviens de quand tu t’es pointé au lycée avec ton t-shirt jaune fluo… ».
« Tu te souviens de mon t-shirt jaune ? ».
« Oui, il était ridicule… ».
« C’est clair qu’il était ridicule… c’est la faute de ma mère… moi je ne voulais pas d’un truc pareil pour mon premier jour de lycée, mais elle m’a obligé à le porter… ».
« C'est de ton regard que je me souviens surtout… ».
« Mon regard ? ».
« Tu me matais grave… ».
« Quand je t’ai vu dans la cour du lycée avec tes potes, j’ai cru que j’allais me liquéfier sur place… je n’avais jamais vu un mec aussi beau de ma vie… ».
« Là, j’ai su que tu me kiffais grave… ».
« Et ça t’a fait quoi ? ».
« Sur le coup, ça m’a un ...
... peu énervé… mais ça m’a aussi flatté… c’était bizarre… ».
« Oui, je devais avoir l’air très con… ».
« Non…pas du tout… t’avais l’air tout timide, t’avais peur de te faire gauler… ».
« Dès l’instant où je t’ai vu, j’ai eu envie de tout savoir de toi, de te connaître, d’être avec toi, de te serrer dans mes bras… ».
« T’avais déjà envie de coucher avec moi ? ».
« Je ne sais pas… je crois que ce jour-là, j’étais tellement sous le choc que je ne savais même pas ce qu’il m’arrivait… quand je t’ai vu, j’ai ressenti comme une décharge électrique, un truc que je n’avais jamais ressenti avant… j’étais tout sens dessus dessous, et, franchement, je crois qu’à cet instant précis, il n’y avait encore rien de sexuel dans mes envies… je crois que j’étais amoureux ».
« Pourtant, tu t’es pas privé de me mater… ».
« C’est pendant les premier jours de lycée que j’ai commencé à réaliser que j’avais vraiment envie de toi… avant de te rencontrer, je me rendais déjà compte que je regardais les mecs et pas les nanas, mais ça restait vague, je n’arrivais pas encore à réaliser, à comprendre, à mettre des mots sur ce que je ressentais… mais quand je t’ai vu, ça été une évidence, une révélation… quand je t’ai vu, j’ai compris que je n’aimerai jamais les nanas, car il n’y avait que les mecs qui me touchaient… et toi, par-dessus tous… j’étais heureux de découvrir qui j’étais, mais ça me faisait peur aussi… mais c’était plus fort que moi, et te regarder me faisait du bien… je me disais ...