1. Insomnie


    Datte: 25/04/2019, Catégories: fh, amour, volupté, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Armel, Source: Revebebe

    ... m’aperçois que c’est le mien qui m’envoie un message sourd et indéchiffrable, un mélange de bourdonnements et de pulsations, les pulsations de mon cœur. Et à cela viennent maintenant se mêler tous les effluves troublants que me réserve la proximité de ton entrejambe. J’y creuse mon nid. Je ne veux plus repartir d’ici.
    
    Tu as dû percevoir dans ton sommeil cette pesanteur anormale. Tu remues, replies une jambe un peu plus haut. Je t’en prie, pas encore. Ne bouge plus. Attends… Mon immobilité te trompe. Te voilà repartie. Pas loin, tout près de mon désir.
    
    Mon doigt se hasarde cette fois à l’entrée du défilé qui s’ouvre puis s’enfonce juste devant mes yeux. Alors qu’une fesse s’écarte légèrement de l’autre sous la pression de ma main libre, l’extrémité rencontre un peu plus loin les aspérités d’une fleur frémissante. Elle s’y arrête un instant, l’agace d’une légère pression et de caresses que la morale aurait beau jeu de réprouver. Mais je me sens si éloigné de tout ça… Cela ne me concerne pas, ne nous concerne pas…
    
    Je dois aller au-delà. Je veux savoir. Il faut que j’éloigne le moindre doute.
    
    C’est un coquillage à peine entrouvert qui m’attend au bout de cette excursion délicieusement indécente. Il semble fraîchement émerger de l’océan. Il s’en échappe une capiteuse exhalaison de luxure. Elle me tourne la tête. Un peu d’écume s’en écoule encore. Je ne peux m’empêcher d’en apprécier la saveur. Comme un enfant gourmand grisé par le bonheur de l’interdit transgressé. ...
    ... Dieu, que c’est bon ! S’il existe, d’ailleurs, il ne doit pas être né très loin d’ici.
    
    Reste comme tu es là, ne change pas. Garde cette indécence ravageuse. Ta beauté en a les moyens. Je replonge à l’envi dans l’encre transparente de ton sexe ouvert. J’écris sur ta peau tendue des mots d’amour que tu ne pourras jamais lire, des mots qui luisent sous la lumière blafarde de l’aurore.
    
    Cela ne me suffit plus. Je colle à la source ma bouche avide.
    
    Cette fois, je vois que tes yeux s’ouvrent, cherchent à s’accrocher à des détails, des objets familiers de la pièce qui te ramènent doucement à la réalité. Tu me sens entre tes cuisses et te laisses aller au bonheur du plaisir qui t’envahit. Tu te cambres, soupires. Tu viens à ma rencontre.
    
    Je ne sais si tu comprends comme c’est différent, ce matin, si tu comprends combien j’ai l’angoisse du néant et de l’oubli. Combien j’ai besoin de me réfugier au fond de ton ventre, d’y plonger, d’y retrouver la volonté de vivre… Comme je le fais à cet instant même, quand ma verge s’enfonce dans ses jardins humides et brûlants, quand mon corps, tout entier tendu à l’instar de la corde d’un arc prêt à se rompre, se forge un petit morceau d’éternité.
    
    La houle de tes hanches ondulantes me prend au passage. Ton vagin m’attire vers l’œil de son cyclone tranquille en m’enserrant le vit, sans calcul, libéré, par la surprise, du conformisme écœurant de la lucidité. Et mes coups de bassin te font sursauter, gémir. Tes mains cherchent par tous les ...