1. La lecture chapitre 8


    Datte: 24/04/2019, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Effrontée, Source: Hds

    ... supplique pour être touchés. Je me rends compte qu’involontairement je tends ma poitrine vers lui, vers ses mains à la recherche de cette caresse. Il empoigne doucement les deux sphères, les soupèse, en dessine les contours, en estime la fermeté comme s’il les rencontrait pour la première fois. Il se met à jouer avec leurs pointes qu’il fait rouler entre ses doigts. Subjuguée, je garde mon regard fixé dans le sien, à la recherche du moindre signe. Non, ses yeux sont tournés vers le dessus de ma tête, trop haut pour les voir. Pourtant il les sent bien, il les a bien repérés. Je pense alors qu’il cherche à me déstabiliser encore plus en affichant son handicap.
    
    - Vous avez vraiment des seins superbes Chantal. C’est dans ces moments que mon invalidité m’est la plus lourde à supporter. Je les frôle, les sens et ma perception s’arrête là. Ils sont chauds et votre peau est douce. Je le redécouvre à nouveau. Restez comme ça mon amour, asseyez-vous et reprenez cette lecture si chaude de notre roman.
    
    Je reste tétanisée quelques secondes, incapable du moindre geste, avant de me décider à m’asseoir et prendre le livre qui est posé sur le fauteuil.
    
    Mes doigts tremblent, ma bouche est sèche. Je sens le désir monter en moi et m’envahir sous la forme d’une chaleur qui m’envahit jusqu’au bout des doigts. Il est retourné s’asseoir, gauchement, sur son fauteuil face à moi. Sa veste d’intérieur est fermée, ses jambes amaigries sont nues. J’imagine qu’il est sans ...
    ... sous-vêtements.
    
    Je reprends ma lecture. Par moments mon regard se porte vers lui. Il a fermé ses yeux et semble s’être endormi. Soudain je le vois déboucler la ceinture de sa veste et l’ouvrir. Je m’arrête de lire devant ce que je vois. Sa bite est toute raide et pointe au dessus de son ventre recouvert de poils blancs et assez parsemés. Il ne se touche pas mais sa queue est habitée de soubresauts révélateurs de sa vigueur. Il s’exhibe, il m’exhibe sa bite !
    
    - Quelque chose te trouble Chantal ? Pourtant tu le connais mon sexe. Tu ne t’es pas cachée de le désirer en toi l’autre jour. Sans pudeur tu l’as réclamé.
    
    Cette fois ses mots me blessent. Il cherche à m’humilier. Ainsi il avait lu mon désir et délibérément il avait choisi son propre plaisir en méprisant le mien. J’étais sur le point de me révolter quand il me dit.
    
    - L’attente est le meilleur moment du plaisir, non ?
    
    Ces mots désarment ma colère, et cette honte, cette humiliation se transforme en excitation. Oui je suis soumise à cet homme, à cette ambiguïté liée à sa cécité supposée et douteuse. Ma passion déborde de chacune de mes cellules. Je sais depuis longtemps que je ferai n’importe quoi pour lui. Il cherche à intellectualiser ce qui n’est que le désir sexuel brutal, ordinaire : je veux me faire baiser ! Au point où j’en suis je n’ai plus rien de social. Je suis une femelle en rut !
    
    Les yeux rivés sur lui j’ai cessé de lire, mon trouble s’accroît quand je le vois se lever et se diriger vers moi les yeux fermés, la ...
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