1. Photos de famille (7)


    Datte: 24/04/2019, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Doogy Woogy, Source: Xstory

    ... fermés, elle profitait d’un bonheur qu’elle savait limité par la venue prochaine de Kanyaphat.
    
    Malgré son apparente torpeur, ses sens étaient en éveil. Enregistrer tout de cet instant qui avait de grandes chances de ne jamais se renouveler. L’ouïe et cette respiration ; l’odorat et son propre parfum mélangé à la sueur de son amant ; le toucher sous ses mains qui calquaient le corps musclé de son baroudeur au cœur tendre ; le goût de sa peau salée par la sueur qu’elle léchait ou celui de sa queue, qu’elle entendait bien stimuler encore pour en recevoir l’ultime saveur sur la langue ; la vue, enfin, qu’elle utilisait le moins à l’instant sinon pour apercevoir quelques formes dans les infimes lux qui filtraient par les interstices des volets. Mais combien de fois l’avait-elle déjà observé ? Trop, et malgré tout jamais assez.
    
    Leur respiration maintenant apaisée, ils revenaient à eux seconde après seconde. Elle sentait les mains d’Anton la caresser avec une infinie délicatesse. Elle aurait voulu que ce moment ne soit jamais interrompu et pourtant, ironie du sort, maintenant qu’elle parvenait à obtenir ce qu’elle avait toujours souhaité, la perte était peut-être définitive. Échouer si près du but... Il fallait considérer la chose d’une autre manière pour ne pas plonger dans la ...
    ... tristesse. Ce moment était comme un cadeau de mariage mutuel qu’ils s’offraient.
    
    - Tu veux qu’on aille se baigner ?
    
    - Si tu me promets de te montrer tout aussi tendre après, alors allons-y.
    
    Anton tira deux serviettes de son placard, prêta son peignoir à Ophélie qui éclata de rire en l’enfilant. Ses bras ne dépassaient pas des manches et le bas du peignoir traînait sur le sol.
    
    - Reprend ton bien et file-moi une serviette, je m’en contenterai...
    
    Ils se faufilèrent dans le couloir, prenant soin de ne pas faire de bruit qui réveillerait Rachel ; ils y parvinrent sans trop de peine. La dernière étape consistait à monter l’escalier sans le faire grincer – même si la chambre de sa mère était loin –, et quelques craquements ne suffiraient pas à l’alerter.
    
    - Et si ta sœur est déjà endormie, comment trouver un maillot ? chuchota Ophélie.
    
    Ils arrivèrent au sommet de la volée de marches ; le silence régnait. La porte était entrouverte. Ils jetèrent un bref coup d’œil : la chambre était à l’évidence plongée dans l’obscurité. Sabrina ne pouvait pas être endormie depuis longtemps ; si Anton l’appelait à voix basse, elle lui répondrait. Il passa la tête par l’entrebâillement ; il n’obtint pas de réponse. Tendant l’oreille avec un peu plus d’insistance, ce qu’il entendit le laissa bouche bée. 
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