1. Le portrait d'Aphrodite.


    Datte: 21/04/2019, Catégories: fh, couple, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation intermast, Oral nopéné, jeu, Auteur: Rocco si refroidi, Source: Revebebe

    Je dessine souvent ma compagne, Tina Maffam. Pour le plaisir. Pour le geste.
    
    Ce soir nous profitons des derniers rayons de soleil pour faire des croquis de nus. J’aime ces lumières diffuses de fin d’après-midi d’automne. Elles accentuent les ombres et mettent en lumière des lignes de son corps indécelables en pleine journée.
    
    Tina s’est placée face à la grande baie vitrée du salon. Elle est nue, bien sûr et bien au chaud près de la cheminée. Moi, je me suis installé en tailleur avec un grand bloc de papier Ingres sur les genoux. Je suis nu, moi aussi. C’est une question de respect, d’égalité : on ne peut pas tricher dans ce cas là.
    
    Elle a choisi une pose toute en lignes longues : elle est assise à même le sol avec une jambe repliée sous elle. L’autre est presque tendue derrière elle, dans le même élan que son buste incliné vers l’avant. Elle étire un bras pour prolonger cette ligne jusqu’à sa main qu’elle pose très haut sur la vitre. Son regard à demi voilé par ses cheveux plonge doucement vers le sol et referme cet espace. Tout son corps s’élance un peu comme un grand A sensuel et puissant, incliné vers la lumière.
    
    Je choisis de travailler à la sanguine. Cette couleur brique rend si bien les tons chauds de sa peau et j’aime l’accroche franche de ce pigment tendre sur le papier : C’est très agréable quand il faut travailler vite, comme ici, pour une esquisse.
    
    Les secondes que je passe à m’imprégner des lignes de Tina sont intenses.
    
    Je me lance. Ça trace ...
    ... tout seul à grands jets de bras, le poignet assuré par l’œil qui fixe en rafales sa silhouette si féminine : J’ébauche en premier la tête, le point fort de l’esquisse. Puis la nuque, le dos, la jambe longue, longue… la main aux doigts tendus sur la vitre et l’ébouriffé des cheveux. J’y reviendrais : je finis toujours par les yeux, comme si je voulais garder le meilleur pour la fin.
    
    Je passe à l’arrondi de la hanche, au ventre. Ah ! Dur, le ventre : il faudra que je joue avec les ombres.
    
    J’en viens à la lumière, aux volumes. Je progresse rapidement. Enfin… presque : Elle bouge imperceptiblement. Ce qui fait apparaître de nouvelles lignes : Un simple creux au bas des reins, en écho imperceptible à l’arrondi de sa hanche, au creux de son ventre, à la rondeur de son sein…
    
    Je cherche le défaut dans cet enchaînement de courbes. Comment fait-elle pour être si belle ? Tina me tire de mes rêveries :
    
    — Tu ne dessines plus ?
    — Si, si ! Mais j’ai du mal à comprendre les ombres et à me concentrer.
    
    Je la caresse du bout de la mine tendre qui lui donne vie sur le papier. C’est trop intense. Je me mets à grommeler :
    
    — Non, NON ! C’est pas bon. Ce n’est pas assez fluide. Pas assez profond !
    
    Pour mon malheur, le soleil baisse rapidement maintenant et je suis assailli par les clairs-obscurs qui filent sur son corps. C’est un peu comme quand on fait des photos de nuages au couchant : On croit saisir l’instant, mais l’atmosphère, elle, a déjà changé (Türner, ce peintre aux ...
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