1. Une heure que je courais


    Datte: 17/04/2019, Catégories: fffh, hépilé, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme couche, uro, scato, attache, yeuxbandés, initiatiq, Auteur: Kris, Source: Revebebe

    Déjà une heure que je courais, bien que j’adore la sensation de liberté qu’un bon jogging peut apporter à l’esprit, il me fallait rentrer.
    
    Juste le temps de prendre une douche et de me changer, j’avais rendez vous pour visiter un appartement à plus de trois millions d’euros.
    
    Que de chemin parcouru, la chambre d’étudiant, l’ordinateur rafistolé qui bugge, la start-up et les railleries devant mon enthousiasme. Les premiers succès, les premières embauches, les bureaux de plus en plus grands et après quinze ans, la proposition.
    
    Eh oui, trois mois de négociations, j’ai vendu et bien vendu mon bébé. À trente cinq ans je suis à l’abri du besoin. Seule ombre au tableau, quarante des cent vingt administratifs vont être licenciés, je m’étais pourtant juré d’être irréprochable et d’avoir toute ma vie le côté humain comme priorité, mais voilà j’ai choisi le chèque, avec beaucoup de zéro derrière.
    
    Dernier pâté de maison, je passe la porte de l’immeuble, je vais vérifier le courrier… Un bruit de bousculade derrière moi, pas le temps de me retourner, plusieurs bras m’immobilisent, un tissu avec une odeur épouvantable est pressé sur mon visage, mes jambes me lâchent, je sombre. Noir.
    
    Petit à petit je reprends mes esprits, j’ai cette odeur dans les narines, j’essaie d’ouvrir les yeux, il y a quelque chose sur mon visage, pas moyen de me concentrer, je suis à la limite de replonger, j’entends des voix, des bruits, je n’arrive pas à bouger.
    
    Je parviens tout doucement à me ...
    ... concentrer un peu, l’esprit fonctionne lentement, le corps ne semble pas réagir, le jogging, la boite à lettres, j’ai été agressé, je suis peut être à l’hôpital.
    
    Les sensations reviennent, j’ai une espèce de tissu sur les yeux, je porte toujours mon jogging, mon tee-shirt est froid, certainement la transpiration qui s’est refroidie.
    
    Apparemment j’ai les bras et les jambes attachés, j’ai déjà vu dans les feuilletons qu’on attachait les gens sur les brancards pendant leur réveil, mais pourquoi les yeux bandés, peut-être suis-je gravement blessé, j’ai la gorge sèche, la langue comme gonflée, je n’arrive pas à émettre un son.
    
    Je commence à comprendre les voix.
    
    — Il se réveille, patience, il est dans le coltard.
    
    Je bouge ma tête, pour montrer que je me réveille.
    
    — Attends, c’est long à passer ton truc, mets-lui une claque pour le réveiller.
    
    Je suis où ? Ce n’est pas très médical tout ça, je tente :
    
    — Où suis-je ?
    
    Plusieurs personnes se rapprochent de moi.
    
    — Tu nous entends ?
    
    Je hoche la tête !
    
    — T’es quelque part ! On t’a enlevé !
    
    Enlevé, mon esprit embrumé essaie de faire le point.
    
    — Pourquoi ?
    — T’as touché le pactole, on veut notre part !
    — On veut trois millions !
    
    Un silence, comme s’ils attendaient une réaction.
    
    — On a ton portable, dis-nous qui appeler ! Ils payent, on te relâche, c’est simple.
    
    Qui appeler, bonne question, je n’ai pas de famille, pas de petite amie, plus de collègues… Mon avocat, il n’y a que lui qui puisse ...
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