Fratrie "de Wintzt" (9)
Datte: 16/04/2019,
Catégories:
Gay
Auteur: Calinchaud, Source: Xstory
(L’ayant exigé de Paul, dans ce chapitre et les éventuels suivants, je n’emploierai, pour moi, plus que le féminin)
Pour ce dîner, moi qui d’habitude m’habillait simplement, Paul avait commandé auprès d’un célèbre couturier italien, une robe en fourreau de soie d’un rouge étincelant, avec un drapé sous la poitrine et sur les hanches, fendue d’un côté juste en dessus du genou, des escarpins dans le même tissu complétant la tenue.
Une fois parée, il m’a fait asseoir dans le fauteuil face à ma coiffeuse et m’a demandé de fermer les yeux. J’ai tout de suite senti qu’il posait sur moi des bijoux, collier, bracelet, bague et boucles d’oreilles.
— Tu peux ouvrir les yeux maintenant mon Amour.
J’avais sur moi la plus belle parure de ma mère, en Rubis et Diamants, dont le tour de cou se prolongeait par un pendentif de Rubis en cabochon serti de diamants, le diadème assorti reposait sur la table, sous mes yeux.
Jamais un jour, je n’aurais pensé porter les joyaux de ma mère, dont la collection était impressionnante, issue totalement de sa famille américaine, avec pour pièce de maître, celle que je portais. J’étais un garçon à l’époque, et même si je contemplais avec une admiration sans bornes ces merveilleux travaux d’orfèvre, je ne pouvais imaginer, un seul instant, qu’un jour, son fils allait être à la fois sa fille et sa belle-fille allait s’en revêtir, pour le plaisir de son autre fils.
J’ai refusé le diadème, car même si la ville de Görlitz savait que nous ...
... étions très riches, je ne souhaitais pas le montrer d’une manière ostentatoire.
Par son testament, ma mère avait refusé que ses trésors soient séparés et attribués en partage à chacun de ses fils. Elle stipulait bien qu’ils resteraient indivis, en libre usage, conservés par le notaire de famille qui se devait de consigner toute sortie et tout retour, avec interdiction formelle de vente. Les bijoux devaient rester en usufruit uniquement, la propriété restant elle, à un Fidéicommis géré pas ses hommes de loi. Paul était allé la récupérer avant notre départ, sans que je le sache, je ne portais, pour notre mariage civil, qu’un simple collier de perles qu’il m’avait offert pour l’occasion.
Le lendemain de cette magnifique soirée, Paul avait demandé au Maire de la ville de nous rejoindre au château en fin de matinée.
Après les salutations d’usage, il est entré directement dans le vif du sujet, comme les Allemands savent si bien le faire.
— Votre Altesse, il est temps pour vous de récupérer votre domaine. Nous en avons parlé avec le Conseil Municipal, et unanimement, nous sommes prêts à vous en restituer la propriété.
— Bien évidemment, Marika et moi-même souhaitons nous établir sur nos terres, mais pas de la manière dont vous l’entendez, Monsieur le Bourgmestre.
— Pouvez-vous me donner davantage de détails ?
— De Wintzt est en pleine propriété à la ville de Görlitz je crois.
— Oui, tel est le cas.
— Alors je vais vous dire ce que nous souhaitons.
— Je vous ...