Changement 3
Datte: 10/04/2019,
Catégories:
ff,
grosseins,
fépilée,
rasage,
magasin,
Auteur: Anne-marie, Source: Revebebe
Je quittai le cabinet du Dr Lambert à la fois rassurée et inquiète : toujours mon ambivalence qui me faisait hésiter trop régulièrement un peu pour n’importe quoi.
Je flânais, il faisait beau. Les vitrines exposaient les vêtements d’été. Je n’avais besoin de rien ce qui n’était pas une excuse pour ne rien acheter.
Il y avait une grande vitrine de maillots de bain, les mannequins de plastique étaient toutes filiformes et ce n’était, à part deux, que des bustes sans membres. L’une des figures en pied ressemblait étrangement à Sigrid la petite secrétaire. Très fine, la poitrine haute et les cuisses fines qui laissaient le sexe fendu entre les deux colonnes de chair. Le maillot était tellement échancré qu’il ne couvrait que la moitié de l’entrejambe. J’imaginais Sigrid dans ce maillot, sans doute la même vue que m’avait donnée Aïcha avec son string. Les images se bousculaient, enivrantes, excitantes des lèvres lisses et exposées. Je sentais que je mouillais. Je fus tentée un instant de rentrer pour au moins essayer un maillot. Je reculai devant l’épreuve de me voir blafarde dans une cabine d’essayage avec mes cuisses capitonnées et, vu la forme du maillot, les poils noirs qui déborderaient de partout. L’image insoutenable me fit sourire, il fallait quand même assumer ses défauts et ses complexes que j’avais l’intention de gommer à une vitesse grand V.
Il devait être près de 13 heures, une petite faim me fit retourner au café de la place, la terrasse était bondée. Aucune ...
... table libre, je passai deux fois en regardant les assiettes pour essayer de deviner où en étaient les gens et estimer le temps de libération d’une table. En plus, la plupart devaient travailler, ils n’allaient quand même pas s’éterniser ! J’exagérais un peu dans ma réflexion de femme oisive, mais j’assumais parfaitement ce genre de petite provocation. Au second passage je crus entendre mon nom et un bras levé attira mon attention ; Sigrid avec un grand sourire me montrait la chaise libre à côté d’elle. J’avoue ne pas avoir hésité.
Je me faufilai entre les tables et je m’installai. Elle grignotait une salade avec quelques crevettes roses et des tranches de pamplemousse, rien qui tenait au corps.
Après avoir parlé du temps et des bienfaits du soleil, elle me raconta en quelques phrases qu’elle était d’origine hollandaise et qu’elle était arrivée en France pour faire des études de droit de l’environnement. Elle m’avoua en riant qu’elle avait dû faire un maximum de 15 jours de cours et avait ensuite fait un peu la côte à l’arrière-saison. Elle avait trouvé un job dans un centre naturiste des Landes dans lequel elle avait rencontré le docteur Lambert et son amie.
Je m’étais commandé un superbe croque-monsieur bien doré et croustillant.
Elle me regardait manger avec appétit et j’avais poussé le vice jusqu’à m’offrir une bière. Elle souriait, j’étais trop affamée pour mal prendre son regard amusé.
La terrasse se vidait, il était plus de 2 h de l’après-midi. Elle avait ...