Le coach
Datte: 10/04/2019,
Catégories:
fhh,
couple,
Humour
Auteur: Samuel, Source: Revebebe
Déjà j’avais pris un coach pour mieux jouer au tennis et, de fait, j’ai fait en quelques mois des progrès considérables. Ce n’était pas tant que je frappais plus fort la balle, mais j’avais sur l’adversaire un avantage décisif : mon coach voyait tout de suite son point faible. Ensuite, je me suis laissée convaincre que j’élevais mes enfants un peu au hasard des discussions. Un coach a remis de l’ordre dans ce dédale peut-être rempli de bonne volonté, mais tellement peu efficace. Une amie m’a alors expliquée que je perdais du temps et de l’argent dans les supermarchés. Faire ses courses, ce n’est plus comme dans le temps. Il est important d’avoir un conseiller technique, un coach comme on dit. Il m’accompagnait donc dans mes achats et c’est vrai que je n’achetais plus rien sur l’impulsion du moment. Tout était rationalisé.
Et puis, c’est chez le coiffeur que j’en vins à discuter, entre femmes, de sexualité. Il était évident que je passais le plus souvent à côté de l’orgasme. Une cliente en bigoudis, à côté de moi, avait fait appel à un coach pour trouver un jour le fameux point G. Bien sûr, il fallait en parler à Robert, mon mari, qui n’était pas très chaud pour accepter un intrus dans notre intimité. Mais il devait bien constater, lui aussi, que notre vie sexuelle n’était pas une réussite. De son côté, il avait demandé à quelques anciennes copines de lui donner une autre vision de l’érotisme. Mais, d’après ce que j’ai compris, si elles avaient accepté au début d’avoir ...
... de réels rapports sexuels, progressivement, et après s’être concertées, elles avaient opté pour une simple masturbation manuelle de quelques minutes entre deux bières, dans les toilettes d’un café.
Alors il fut convenu de contacter le fameux mentor. Robert crut au début qu’il ne s’agissait que de conversations un peu olé-olé. Mais le coach le détrompa rapidement. Il s’invita dans la chambre pour nous voir à l’œuvre en expliquant à mon mari qu’il n’était pas professeur de textes libertins, mais un coach. Et c’est vrai que la première fois, c’est relativement intimidant. On a l’impression de passer un examen. Surtout quand on entend :
— Oui, pas mal. Attention ! Pas de maladresse avec la langue ! Non, c’est nul, cette introduction.
Mais enfin, la première fois, il s’en tint à ces commentaires et à des notes qu’il prenait sur un joli carnet bleu. Il revint deux jours plus tard. Alors que nous n’avions nulle envie de faire l’amour, il fallut pourtant se mettre à l’horizontale et s’ébattre tant bien que mal. Nous voulions en finir rapidement parce que j’avais encore du travail et Robert aussi. Mais le coach ralentissait tout ! Il exigeait des préliminaires qui durent, des introductions lentes, des va-et-vient à deux à l’heure. Robert craqua le premier, mais cette fois-là, je lui donnai raison. On n’en pouvait plus. Le coach montra son mécontentement et déclara que nous étions les pires amants de l’immeuble. Ça fait plaisir !
La troisième fois, j’eus l’impression de me ...