Autour de la piscine - Histoires de Sexe

Autour de la piscine

... désappointement de ne pas y avoir croisé Charles.

— Hier, qui t’a raccompagnée depuis la plage jusqu’au village ?

Danièle ne peut retenir un rire :

— Devine…
— Comment veux-tu que je sache ?
— C’est le couple de la belle rousse dont la poitrine te fait rêver. S’il avait été plus tard, je les aurais invités à prendre l’apéritif ; de cette façon, à ton retour tu te serais délecté, toi qui à la plage as pu juger sur pièces combien cette femme est gironde.

Toujours sur le ton de la plaisanterie, elle ajoute :

— Note bien que toi arrivant avec Charles, nous nous serions trouvés dans une configuration peu habituelle, trois beaux mecs et deux jolies femmes. Sans en avoir la moindre expérience, je subodore qu’un nombre impair devrait être, dans le cadre de rencontres coquines, à l’origine de choses bien plus délectables que s’il s’agissait d’un nombre pair.
— Depuis quelques jours, tu sembles obsédée par certaines pratiques sexuelles qu’à ma connaissance tu ne devrais pas avoir eu l’occasion de connaître effectivement. Soit tu me caches des pans entiers de ta vie, soit tu as lu beaucoup d’ouvrages érotiques.
— Tu oublies, quand nous faisons l’amour, que tu te plais à me faire fantasmer pour que je cultive des pensées pour le moins interlopes. Ce sont tes chimères à toi qui me conduisent à rêver de telles situations.
— Tu aurais dû partir avec le mari et me laisser seul avec la belle rousse !
— Bien que n’étant pas un homme, je comprends qu’elle fasse envie, ...

... elle est vraiment très… pneumatique. Quant à son Jules, il a un physique tout ce qu’il y a de plus prometteur !
— Éventuellement, pour ton plus grand plaisir.
— Il est assez bel homme, et une telle aventure, ce doit être comme un nouveau restaurant ; lorsque le menu est tentant, ça ne coûte rien de l’essayer. Mais je ne suis pas attirée par lui.
— Je m’en doute, car l’essentiel ne concerne pas cet homme, mais un autre ; et si je te demande pourquoi avoir invité Charles à dîner ce soir, je suis persuadé que ta réponse ne sera pas exactement celle que tu devrais me faire.
— Il n’y en a qu’une, au premier degré. À l’heure de ton retour, c’était la moindre des politesses de l’inviter à dîner, et comme nous avions prévu d’aller au restaurant, j’ai remis l’invitation au lendemain, c’est-à-dire à ce soir.
— La politesse est le prétexte, et l’envie de passer la soirée avec un jeune homme qui te plaît est la vraie raison. De même quand tu me dis que sur la plage naturiste tu as fini par t’habituer à te montrer nue, on peut aussi bien interpréter cette remarque qu’après une certaine gêne, il t’est devenu agréable d’être observée par certains hommes dont le regard n’était pas dénué d’intérêt. Encore une réponse ambiguë.
— Y a-t-il du mal à ça ?
— Aucun. Mais parler de certains hommes est une façon apparemment neutre d’évoquer ceux avec lesquels il te serait agréable d’avoir une intimité qui aille plus loin que de simples regards.
— En empruntant ton raisonnement sur le double sens ...