1. 53.3 Du côté de chez Thibault


    Datte: 05/04/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... bain, s’essuyant les cheveux encore humides, en bataille, avec une grande serviette, la peau fraîche dégageant cette délicate effluve de mec qui sort de la douche, un débardeur immaculé, un short gris molletonné marquant son entrejambe d’un joli relief, une paire de claquettes aux pieds… je ne sais pas si c’est normal ou pas… mais j’ai vraiment envie de lui sauter dessus…
    
    « Ah, t’as vu ça… » fait il, un peu gêné.
    
    « L’uniforme te va très bien… » je ne peux m’empêcher de lui lancer « et je suis vraiment admiratif pour ton engagement… ».
    
    « Les pompiers m’ont sauvé la vie lors d’un accident de voiture lorsque j’avais sept ans… ma vie et celle de mon père… ce jour-là, je me suis dit que j’en serai moi aussi… ».
    
    « C’est beau… ».
    
    « Je te jure que j’y aurais réfléchi deux fois si j’avais su que c’était si chiant de faire les photos… » rigole le bomécano.
    
    Juste adorable. J’ai envie de le serrer dans mes bras et de le couvrir de bisous.
    
    Au lieu de quoi, je pose le calendrier et je le rejoins sur le canapé où il vient de s’installer.
    
    « Ça va Nico ? » fait le bomécano en posant sa serviette sur le dossier d’une chaise à côté, avant de reprendre sa bière sur la table basse et d’en avaler une nouvelle longue rasée.
    
    « Ça va, oui… et toi ? ».
    
    « Moi ça va… mais toi… je te trouve soucieux… » fait Thibault.
    
    Je ne sais pas quoi répondre… tant de questions se bousculent dans ma tête, mais elles me paraissent soudainement lointaines face à l’émotion de me trouver ...
    ... confronté à cette partie si noble de la vie de mon pote Thibault.
    
    C’est le bomécano qui se charge de me mettre à l’aise. Pour ce faire, il y va direct.
    
    « Tu sais… il ne faut pas qu’il y ait de malaise par rapport à ce qui s’est passé l’autre nuit… désolé de mettre les pieds dans le plat, mais je ne veux pas que tu te sentes gêné vis-à-vis de moi… si tu es gêné, je vais l’être aussi… et entre potes on n’a pas à être gênés, sinon c’est la fin de l’amitié… ».
    
    « Tu as raison…» j’admets.
    
    « Ça ne va rien changer entre toi et moi… je te considère un pote, et ça, ça ne changera jamais, je te promets… ».
    
    « Moi aussi je te considère comme un pote… ».
    
    Thibault pose son regard dans le mien et, en décalage avec son discours rassurant, son petit sourire touchant semble traduire une petite inquiétude.
    
    « Alors dis-moi ce qui te tracasse, Nico… » je l’entends quand même me relancer.
    
    « Je sais pas, j’ai l’impression que cette nuit on a peut-être été trop loin… enfin, surtout moi j’ai été trop loin… ».
    
    « Si toi t’as été trop loin, on y a été tous les trois… ».
    
    « J’avais peur que tu aies une mauvaise opinion de moi… ».
    
    « Pourquoi donc ? ».
    
    « Parce que j’ai… ».
    
    « Tu n’as pas à te justifier Nico… et tu n’as pas à avoir honte, pas plus que moi ou Jéjé… ».
    
    Je suis une fois de plus extrêmement touché par ses mots, pas sa façon de rendre tout beau et simple. Même si son regard reste fuyant et que son attitude me parait toujours aussi déphasée par rapport à ses ...
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