Rats de Marée
Datte: 02/04/2019,
Catégories:
fh,
prost,
fdomine,
Masturbation
fdanus,
fsodo,
Humour
sf,
Auteur: Amanite, Source: Revebebe
... fait pas. Et puis cela ne lui paraîtrait pas très sain, pas normal. Ce n’est pas ce qu’elle cherche. Non, il lui faut un homme, et plutôt maintenant que dans un mois, quand elle sera cloîtrée sur le maudit rocher.
Pas question de chercher intra-muros ; elle est bien trop connue. Elle s’est procuré les codes d’activation des robots gardes de la porte de l’ouest. Vu son niveau d’accréditation, ils ne poseront aucun problème. Ce soir, c’est décidé, elle descend dans la Balsa.
*
La journée n’a pas été rentable pour Bran. Il n’a d’ailleurs fait aucun effort. Il préfère de loin travailler la nuit. De jour, sa tignasse rousse accroche trop de regards. Il a choisi d’attendre, observer, humer l’air du temps. Du coup, il n’a rien mangé. Il attend le crépuscule puis se met à la recherche de quelque chose à chaparder. Une heure plus tard il déguste derrière un tas de caisses une tranche crue de dauphin, subtilisée par la fenêtre d’une cuisine.
Il lui reste à savoir si la nuit sera riche en opportunités. Vêtu d’une cape grise, il glisse de barges en pontons avec souplesse. C’est alors qu’il remarque une silhouette hésitante, enveloppée dans un manteau noir, qui cherche son chemin devant la passerelle de la forge. Une femme, apparemment. Il y a quelque chose d’étrange dans sa démarche. Elle n’est pas stable. Elle n’est pas d’ici. Pour un bandit comme Bran, aucune proie n’est trop facile et une femme seule, la nuit, est un don du ciel. Il s’approche en silence. Voyons d’abord ...
... ce qu’elle a dans sa bourse, se dit-il, et puis, si elle n’y a rien, elle s’occupera des miennes. J’ai les bonbons au fond du sac.
Il bondit juste devant sa proie :
— Mes hommages, gente dame, déclare-t-il en faisant virevolter sa lame entre ses doigts.
— Le voleur ! s’écrie la princesse.
— Oh là, tout doux, ma belle, je ne suis pas le seul à sévir par ici et je ne t’ai encore rien volé.
— Non… ce n’est pas ce que je voulais dire.
— Moi, il y a tant de choses que je voudrais te dire et ne te dirai pas. Alors pourquoi ne me donnes-tu pas tout de suite ta ferraille et comme ça, on peut tous les deux aller dire ce qu’on veut dire ailleurs, chacun de son côté ? Qu’est-ce que t’en dis ?
— J’ai de l’or, monsieur, et il est à vous si vous voulez bien me rendre un petit service.
— Quel humour, gente dame, mais tu vois, le travail, c’est pas vraiment mon truc. Comme il y en a très peu, je le laisse à ceux qui aiment ça. Et puis, le patron, dans mon métier, c’est celui qui tient le couteau par le manche. Pour l’instant, c’est moi, alors fais péter le magot et les breloques, poulette.
— Je ne plaisantais pas, monsieur, et je pense plutôt que celui qui décide, c’est celui qui braque un sublimateur sur la poitrine de l’autre. Je vous demanderai donc de lâcher votre arme et de reculer d’un pas, s’il vous plaît.
Bran marque un temps d’arrêt. Sur sa chemise élimée, un point rouge tremblote, issu visiblement de la bague pentagonale ornant la main droite de la fille. Il desserre ...