1. Une ravissante ravisseuse


    Datte: 02/04/2019, Catégories: fh, handicap, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral pénétratio, policier, fantastiqu, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... traits fins et délicats du visage, un charme indéniable. Je brûle d’envie de lui en faire la remarque. De la complimenter sur son physique, mais elle me coupe dans mon élan :
    
    — T’attends quoi pour démarrer ?
    
    Sans répondre, j’allume le moteur et roule dans la direction qu’elle m’indique. Nous croisons une fourgonnette de la gendarmerie dont les hurlements assourdissants des gyrophares nous vrillent les tympans.
    
    — Quelques minutes de plus et vous étiez bons pour le zonzon, ricane-t-elle.
    
    Avec Émile, nous gardons le silence. De temps à autre, il ne peut s’empêcher de se tourner vers elle et de rire bêtement, les yeux animés d’une lueur qu’une rock star doit percevoir chez ses groupies qui ont la chance d’accéder aux coulisses. Elle lui rend ses sourires tandis que je suis fusillé par son regard dès que j’essaie de contempler son joli minois dans le rétro. Et, au cas où je n’aurais pas saisi toutes les significations de ce regard, le canon de son gun effleure à chaque fois ma nuque.
    
    oo00oo
    
    Depuis un bon quart d’heure, nous longeons une route bordée de prés où paissent quelques rares troupeaux quand elle me demande d’emprunter un petit chemin de terre qui s’enfonce dans un bois de pins s’étirant sur tout le flanc d’une colline.
    
    Nous roulons cinq minutes sur une route cahoteuse dont les nids de poule ont failli bousiller le bas de caisse. Des deux côtés du sentier, des sapins plongent le bois dans la pénombre et, lorsque le chemin débouche sur une clairière au ...
    ... centre de laquelle se dresse une habitation de fortune, à la toiture en zinc et à la structure générale en bois, aussi effrayante que le chalet d’Evil Dead, je suis envahi de sentiments de très mauvais augure.
    
    Nous pénétrons dans la cabane. Des remugles de moisissure et une forte odeur de renfermé agressent nos narines. Une cuisine crasseuse nous accueille avec sa table en bois et ses quatre chaises, son réchaud à côté duquel s’entasse une dizaine de boîtes de conserve vides et son poêle, allumé il y a déjà un bon moment vu la chaleur qui règne dans la pièce.
    
    D’un signe de la tête, elle désigne les chaises pour que nous prenions place. Elle s’installe en vis-à-vis, le gros calibre dans la main droite.
    
    Nous demeurons muets une éternité et je crois que c’est Émile qui rompt le premier le silence :
    
    — Kim ?
    
    J’essaie d’intervenir, mais, avant d’avoir le temps d’ouvrir la bouche, elle m’interrompt d’un de ses regards assassins et se tournant vers Émile, elle s’enquiert d’une voix douce et chaleureuse :
    
    — Oui. Que veux-tu savoir mon garçon ?
    — Je suis ton plus grand admirateur. Je voulais te dire que je te trouve très belle, proclame Émile, les joues de la couleur de la brique.
    — Merci, mon grand.
    
    Je ne peux réprimer un ricanement qui cesse dès que ses magnifiques yeux bleus me transpercent de leur mépris. Je décèle aussi dans son regard une folie meurtrière qui semble m’être destinée. Je me lève, sans raison, mais les éclairs qui jaillissent de ses prunelles ...
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