Police polissonne (55)
Datte: 02/04/2019,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Pikatchu, Source: Xstory
... carte s’il vous plaît, demande-t-elle.
Carte en main, ils choisissent un repas simple mais qui tient au corps ; ce soir c’est steak frites. Marc voyant Sonia un peu renfermée sur elle-même reprend la conversation :
— Tu sais Sonia, c’n’est pas pour t’emmerder que je te dis ça ; c’est pour toi, et puis je n’ai pas envie de te perdre à cause d’une connerie.
— Pourquoi me perdre ? Ne me dis pas que je compte pour toi ?
— Si, et plus que tu crois, lui dit-il d’une voix un peu étranglée.
Sonia le fixe droit dans les yeux et constate qu’ils sont devenus brillants. Cet indice lui fait un peu peur, car elle sait ce qu’il va lui dire, depuis des mois elle le sent se rapprocher d’elle et cette engueulade en est la preuve.
— Marc ? Qu’est-ce que tu me fais ?
— Ne me dis pas que tu n’as rien vu, je ne croirai pas ; Sonia, je…
La suite elle la connaît, mais ce n’est pas ce qu’elle veut ; depuis toujours elle le lui a pourtant bien dit qu’elle ne voulait pas s’attacher, à cause de son métier. En entrant dans la police, elle avait demandé qu’on lui mette un stérilet définitif pour ne pas avoir d’enfant. Parce qu’elle a trop souffert au décès de sa mère dont les images du meurtre commis par son père avec cette violence et cet acharnement qu’il avait déployé pour la tuer. Ces images, horribles, sont toujours gravées dans sa mémoire et le resteront à vie. Ce qui l’oblige à refuser toute vie sentimentale, et encore moins à cause de l’objectif qu’elle s’est fixée. Elle ...
... regarde Marc dans les yeux et attend la fin de sa phrase ; il glisse sa main sur celle de Sonia posée sur la table,
— Sonia, je tiens énormément à toi, si tu n’avais pas décidé de rentrer dans la BS pour te venger de cet homme, tu ne serais jamais partie faire cette formation ; je t’aurais gardée près de moi. Sonia tu es toute ma vie, Sonia ; je t’aime.
Une larme coule le long de la joue de Marc ; le menton de Sonia tremble. La phrase qu’elle redoutait tant, vient de lui transpercer le cœur. Il lui serre la main avec ce genre d’étreinte qui est capable de transmettre en une fraction de seconde des millions d’informations et des tonnes de sentiments ; d’un geste vif, elle se dégage et court vers les toilettes. Debout devant la glace du lavabo sur lequel elle cramponne le rebord, elle se regarde, elle est rouge, horrible, elle se laisse aller et éclate en sanglots.
«Fais chier, Marc tu me fais chier avec tes conneries ; ce n’est pas ce que je veux ! Putain de merde !» se dit-elle.
Elle ouvre le robinet d’eau froide en grand et s’asperge le visage pour tenter de se calmer, mais on frappe à la porte, c’est le patron :
— Ça va Sonia ? Ouvre-moi s’il te plaît.
Elle déverrouille la porte et le patron lui dit avec son accent marseillais :
— Eh alors ma petite, qu’est-ce qu’il se passe ? C’est Marc que te rend comme ça, peuchère ? Ah il est amoureux tu sais, et de toi je parie ; tu as bien de la chance de trouver un garçon comme lui. Tu sais je le connais depuis ...