La police des activités virtuelles
Datte: 01/04/2019,
Catégories:
fh,
fhh,
Humour
policier,
sf,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... remis à courir, faisant valser au passage une des tables du pub.
— Tu vas voir, petite salope ! l’entendis-je grogner.
J’allais passer la porte du pub lorsque j’entendis une violente détonation. Je m’arrêtai net, atterré ; quelqu’un avait tiré… Je me retournai rapidement, juste à temps pour voir Tilya s’écrouler sur le ventre. Quelques mètres plus loin, un sourire hargneux aux lèvres et le sexe toujours à l’air, l’homme levait un pistolet dans ma direction.
— Monsieur Shank ! lança-t-il d’une voix lente et froide, vous allez m’écouter maintenant, n’est-ce pas ?
Je le regardai quelques secondes qui me parurent durer une éternité. Tilya ne bougeait plus, étendue par terre, morte sans doute ou en train d’y passer. "Que faire ? Que faire ?" pensai-je. Lui souriait de plus en plus. C’était un malade, sans aucun doute, un fou furieux.
Mais une idée loufoque s’empara de moi : s’il ne m’avait pas encore tiré dessus, c’était qu’il me voulait vivant. Je n’avais qu’à m’enfuir. Il était loin de la porte, et il devait encore enjamber le cadavre de la pauvre Tilya. J’avais le temps de tourner dans la première ruelle qui se présenterait et j’étais sûr de pouvoir le semer.
Je reculai doucement, très lentement, de quelques tout petits pas.
— Monsieur Shank ! Pas de bêtise ! Ne m’obligez pas à tirer une seconde fois.
Heureusement pour moi, la porte du pub était ouverte.
— Ça va, je ne bouge plus, lui répondis-je.
Il se mit à s’avancer doucement vers moi, ...
... maintenant son arme pointée dans ma direction. Il avait toujours la queue qui sortait de son pantalon, mais cela n’avait pas l’air de le gêner outre mesure. J’attendais le moment où il serait obligé de regarder vers le sol pour enjamber le corps ensanglanté.
Et, à l’instant où il baissa les yeux, je bondis en arrière et de côté, tombant presque à la renverse dans la rue. BLAM ! BLAM ! BLAM ! "Putain, il a tiré !" pensai-je. Trois détonations retentirent encore et l’une des vitres du pub vola en éclat partout autour de moi. Quelques bouts de verre m’éraflèrent. Je me mis à courir sans réfléchir. BLAM ! BLAM ! Encore deux coups de feu. Je courus à toute allure, sans réfléchir, me dirigeant vers la première petite ruelle. Je m’y engouffrai juste avant d’entendre encore deux derniers tirs.
Il avait sans doute eu le temps de sortir du pub avant que je ne disparaisse et devait m’avoir vu prendre cette direction. Mais je ne m’arrêtai pas de courir, tournant tantôt à droite, tantôt à gauche, pendant une dizaine de minutes. Puis je m’arrêtai pour reprendre mon souffle, me cachant du mieux que je pus entre deux poubelles dans une impasse sombre.
J’étais perdu, n’ayant jamais mis les pieds dans cette partie de la ville. J’étais légèrement blessé, quelques bouts de verre m’avaient lacéré un peu le visage et le cou. Mais, surtout, j’étais extrêmement déconcerté. J’étais en fuite, avec la PAV au cul et ma promenade commençait bien : déjà un cadavre.
Si vous voulez savoir qui est ...