Souvenir rose
Datte: 24/02/2018,
Catégories:
ff,
amour,
odeurs,
Oral
nostalgie,
Auteur: Mieline, Source: Revebebe
Merci à Ulrich qui m’a incité à me remettre à écrire.
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À Cécile,
C’est drôle comme son souvenir me revient parfois… et un samedi en particulier…
On s’était connues à l’occasion d’un stage de formation. Il y a… oh… vingt-cinq ans déjà. Je ne vous raconterai pas comment on a chaviré l’une pour l’autre (une autre fois peut-être) mais je veux écrire le souvenir de ce moment, ce samedi matin-là, qui n’a de particulier que de m’être resté en mémoire plus que les autres, vingt-cinq ans plus tard, alors que notre liaison n’a duré qu’un peu plus de six mois (je l’ai quittée : je suis, j’étais gourmande, elle aussi, mais elle était aussi trop possessive, trop exclusive, plus jalouse que toutes les personnes que j’avais pu connaître et que je ne connaîtrai jamais).
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Elle était à la maison ce samedi-là.
Je sors de la salle de bain, la peau encore humide, une serviette autour de la poitrine. Elle est là, dans le peignoir que je lui prête quand elle reste chez moi… Elle regarde l’écran de l’ordinateur. Je m’approche en silence. Mon ventre vient heurter le dos du fauteuil où elle est installée. Des deux mains j’entoure sa nuque… Un peu surprise, elle se redresse. Sa tête vient heurter ma poitrine, et mes doigts humides se crispent légèrement sur ses épaules que je découvre.
J’aime la sensation de sa peau sous mes doigts… Ils remontent le long de ses joues, enferment son visage, plaquent doucement sa tête blonde contre mon ...
... torse. Elle relève la tête en arrière et me regarde avec ses grands yeux verts. Le peignoir s’entrouvre et mes yeux plongent dans son décolleté, sur la naissance de ses seins cotonneux. Elle est tête en arrière. Je me penche sur elle, maintenant toujours son visage dans mes mains. Mes lèvres effleurent ses joues, puis viennent se poser sur ses lèvres entrouvertes.
Le silence d’un samedi matin règne dans la pièce. Il n’y a que nos souffles qui s’entendent. Ses mains viennent se saisir de mes bras, sa bouche se saisit de la mienne : elle m’embrasse, puis me tend son cou que je viens goûter. J’aime l’odeur de sa peau, une odeur de miel. J’aime entrevoir ses seins… Ils m’émeuvent et un frémissement me parcourt.
Je découvre alors complètement ses épaules rondes, livrées à mes baisers. Mes mains sont aimantées par son corps, et mes doigts avides du grain de sa peau. Passant sur la nuque, mes lèvres la goûtent. La mordillent. Sans réserve. Elle se livre à ces baisers, me maintient contre elle… Et comme je me penche encore plus au-dessus d’elle, je viens effleurer le haut de ses seins avec mon visage. Je la sens, et je sens… son odeur m’envahir. J’aime la respirer. Sans un mot, juste dans nos souffles… Réunies.
Nous sommes dans une bulle de désir, nous formons une bulle de désir ; nous sommes la bulle de désir de l’autre, l’une de l’autre. La bulle de désir qui permet à chacune d’aller au bout de ses envies. Qui permet à nos envies d’aller au bout d’elles-mêmes, simplement, sans ...