Inspiration - Histoires de Sexe

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... ! Et ce n’était pas la première fois, depuis mon emménagement dans l’immeuble d’Églantine…

J’avais attendu qu’il soit seul, et puis j’étais monté sonner à sa porte. Un p’tit coup de sarbacane, et hop ! Comme les autres. Dans le videur !

— Ouais. Et, comme les autres, il est ressorti inchangé de ton essoreuse à cerveau ! T’expliques ça comment, toi, qu’on le retrouve déguisé en icône du rire ?

Lentement, par déduction millimétrique aussi épuisante qu’une ascension de la face nord de l’Annapurna, je parvins à aligner un ensemble d’hypothèses. Mises bout à bout, elles formaient une théorie relativement acceptable.

Primo : je suis passé dans un univers parallèle…

Deuzio : un univers où Pichon s’est retrouvé projeté avant moi…

Tertio : et dans cet univers… le videur fonctionne vraiment.

Conclusion : Mes cobayes… voyagent et se transforment. Mais… ils restent… bloqués ici !

— Hum, hum… au moins, EUX, ils ont récupéré un corps ! Je s’rais curieux d’savoir pourquoi nous, on est resté en rade, papi ?! T’as pas une p’tite théorie là-dessus ? Ça nous aiderait bien !
— Transférer l’esprit d’un donneur dans le corps d’une cible, c’est un peu comme… l’essayage d’une chaussure.
— C’est un bon début… Y’a de l’idée. Continue !
— Ma « cible », c’était ma chaussure. Et mon esprit était trop… encombrant pour cette chaussure !
— Ben c’est clair qu’en choisissant de te réincarner en roi du porno, ça risquait de coincer quelqu’part ! Tu crois pas qu’t’as pris un ...

... escarpin un peu étroit pour toi, mon petit Félix ? Rocco Siffredi… non mais j’t’en foutrais !
— Oh, mon dieu…
— Voilà… c’est ça ! C’est la faute du créateur. Sûrement qu’il a dû trouver ça très fun, de t’loger dans une cannette de Sprite, à la place ! Pour le service après vente, y’a plus qu’à s’adresser au p’tit Jésus… Pass’qu’là, on n’est pas dans la merde !

[Dimanche 18 novembre 2007, tard le soir] :

Voilà presque vingt heures que nous étions coincés dans cette situation abracadabrantesque ! Cependant, je dois reconnaître que les suggestions de mon compagnon d’infortune (le dénommé « Moustique ») s’étaient souvent révélées pertinentes. Certes, il a son « franc parler », mais sa finesse d’analyse est particulièrement précieuse !

— Bon, ça va, pour l’coup d’brosse à reluire… Et puis, si j’te file pas un coup de pogne, c’est pas d’main la veille qu’on va la réintégrer, ta vieille carcasse grincheuse…

Depuis que Pichon - ce sinistre pantin ! - nous avait malencontreusement… bus, j’en avais appris un peu plus des possibilités et des limites associées à mon état de « conscience éthérée ».

Je pouvais me diriger à peu près comme je le souhaitais. Cependant, malgré mon absence presque totale de masse, il m’était impossible de « traverser » les objets. Je me demandais si cette limitation n’était pas simplement psychologique… Il me fallait peut-être plus de temps, avant de m’improviser « passe-muraille » ? C’était bien dommage, en tout cas.

Ce qui l’était encore plus, ...