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Paroles d'auteurs - 1
Datte: 28/03/2019, Catégories: méthode, nonéro, Auteur: f6xzb23, Source: Revebebe
... que l’on me fixe des limites, j’ai préféré basculer vers d’autres modes d’expression. Mon analyse c’est que c’est notre activité même qui nous bride en entraînant un excès de moralisme. L’érotisme et la pornographie, de par leur nature même, engendrent plus de tabous que le fantastique et les thrillers, par exemple. De façon plus générale, on se sent beaucoup plus libre dans les autres genres, c’est du moins mon impression. Rien n’est plus codifié que ce qui tourne autour du sexe. J’avais pourtant l’idée inverse mais il me semble que je pensais en fait beaucoup plus à la perversité qu’à l’érotisme. Je crois que je m’en fiche de l’érotisme, il me semble que l’on a déjà tout vu dans ce domaine, qu’il n’y a plus rien à dire, en tout cas tant que l’on accepte que l’érotisme soit cantonné à son univers et que l’on ne lui reconnaît pas le droit à être partout. Je suis en phase avec ceux qui reprochent parfois un manque de diversité et d’imagination dans les récits proposés : tout n’est pas permis et tout n’est pas possible ; à la limite nous avons presque le droit de tout décrire mais pas de n’importe quelle façon. Il y a un coding à respecter et c’est bien ça le problème. Pour en revenir aux évaluations qui m’ont gavé, un simple petit exemple (mais ce n’est qu’un exemple) : les évaluateurs qui partent en croisade contre une prétendue vulgarité me donnent systématiquement envie de dire encore des gros mots et d’écrire des textes de plus en plus crades, putain de merde ...
... de bordel à chiottes. Je me demande si ce n’est pas extrêmement vulgaire de voir partout de la vulgarité. D’ailleurs qu’est-ce la vulgarité ? Une façon subtile de décrire les contours d’une nouvelle nomenklatura ? Mais les évaluateurs qui ont une sacro-sainte idée de ce que doit être l’érotisme ou ceux dont les propos dégoulinent de considérations littéraires me gavent tout autant. En fait je préfère mille fois un type qui me dit « Je n’aime pas ce que t’écris parce que cela ne m’intéresse pas, que je trouve ça minable et sans intérêt » qu’un quidam qui essaie de légitimer ses choix par je ne sais trop quelle considération métaphysique. » Notre question suivante abordait de nouveau les évaluations : « Qu’attendez-vous des évaluations ? (Soyez honnête !) » « Des louanges, bien sur ! Je blague… On est toujours perfectible ( !) » « D’abord des compliments ! » « Me dire que je suis le + bô ! » « Une critique constructive ! Les gens qui donnent une mauvaise note sans justifier pourquoi et sans expliquer ce qu’ils n’ont pas aimé ne servent à rien. » « Qu’elles soient constructives » « Que ce soit constructif. Même si je me fais "casser" parfois, les critiques ont raisons et je retravaille. » « J’attends surtout des critiques constructives afin de m’améliorer. » « Quelles soient pertinentes ou pour le moins honnêtes. » « L’honnêteté justement. Une critique n’est constructive que si elle est honnête. À l’époque je les aurais aimées plus longues, ...