L'estimation
Datte: 25/03/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Poesexe, Source: Hds
On a sonné. Je traverse le jardin, et vais ouvrir le portail. Surprise ! alors que j’avais pris rendez-vous avec une grande bringue aux cheveux chatain, je me retrouve face à une brunette à la peau mate, vétue d’une mini et d’un haut noirs, les yeux cachés derrière des lunettes, noires, elles aussi
« Bonjour, je viens pour l’estimation de votre maison. »
« Il est vrai que je pense à vendre mais j’avais rencontré une autre personne… »
« Oui, je sais, ma collègue. Nous sommes deux, en fait, et nous nous partageons le travail. Puis-je entrer ? »
« Oui, bien sur, je vous en prie » dis-je en ouvrant grande la porte
« ah, on imagine pas ce jardin avant d’entrer. »
Le jardin est clos de hauts murs, et il est difficile de distinguer le petit espace, planté en jardin anglais.
« Et la maison est imposante. »
« Oui, merci c’est assez grand. Voulez vous voir l’intérieur ? »
« Tout d’abord, pouvons nous nous poser quelque part, car j’ai quelques questions à vous poser. »
Je la précède dans la fraicheur de la batisse et l’oriente vers mon bureau. Je lui désigne un fauteuil, avant de contourner le bureau pour m’installer dans le mien. Là, un nouveau choc m’attend. Elle a oté ses verres solaires et je découvre deux yeux d’un bleu translucide qui illuminent son visage bronzé.
Nous devisons quelques instants, et elle attaque son questionnaire : nom, profession, age, date de naissance. Quand j’annonce ma date d’anniversaire, elle s’exclame :
« ça alors, on ...
... peut se serrer la main je suis née le même jour que vous. » dit elle en se levant et en me tendant sa main.
Je l’attrape en prenant garde de ne pas trop serrer, et la dévisage, sans la lâcher des yeux
« Quelle heureuse coincidence » fais-je remarquer.
Nos mains restent enlacées quelques secondes de trop. Nos yeux se perdent le bleu des siens, dans l’eau verte des miens. Je trouve son sourire charmant, et suis persuadé de sourire comme un crétin. Quelque chose est en train de se passer.
Le contact est rompu et elle reprend sa place sur le fauteuil Starck jaune, qui tranche avec le noir de sa jupe et ses cuisses bronzées, découvertes au deux tiers.
Elle me pose des question, et, tandis que je m’émeus pour le carmin de ses lèvres pulpeuses, qui s’ouvrent sur un sourire éclatant, que mes yeux s’égarent sur ses cuisses, cherchant à deviner ce qui se cache dans l’ombre du tissu, que je détaille ses petits pieds mignons dont les ongles au vernis nacré, sont laissés libres par des nu-pieds à petits talons, je dois faire un effort colossal de concentration pour répondre à ses demandes, des éléments cohérents.
Enfin, nous en avons fini avec la paperasse. Nous nous levons, de concert, et je la précède pour la visite des lieux, le séjour, la cuisine, le cellier, une salle d’eau, un wc. Chaque pièce est étudiée avec soin et je réponds en automate, aux demandes concernant d’éventuels travaux. Elle est plus décontractée que moi. C’est normal, car je sais déjà qu’il faut que ...