Promenade en Nomen's land
Datte: 23/03/2019,
Catégories:
Accouplements Érotiques,
Auteur: byJipai, Source: Literotica
... sombre, peut être est-ce le temps qui assombrit tout?
Je m'inquiète de ne pas retrouver mon chemin, et plus encore de ne voir âme qui vive. Pour le coup, je ne reconnais plus rien dans ce bois. J'arrive à un carrefour et je reste perplexe au milieu de la croisée des chemins, bien en peine de choisir l'une ou l'autre direction. Je suis pensif, il faut bien que je prenne une décision, je ne vais pas tourner indéfiniment entre les arbres du bois. Je tente de réfléchir, voyons, je viens d'ici, de l'ouest donc, ma voiture est vers l'est, peut être suis-je allé trop vers le nord? Je vais tenter à droite.
Sans plus de conviction et vaguement inquiet je prends l'allée de droite. Toujours aucun repaire, je m'avance entre des arbres que je ne connais pas. Je ne vois personne et cela fini par m'inquiéter. De plus, l'heure tourne et je sens bien que le jour décline. Quelle heure est il? Je regarde ma montre, bien sur elle est arrêtée, l'aiguille des secondes ne tourne plus et elle indique quinze heures trente cinq. Je hausse les épaules et je continue mon chemin vers un lieu improbable.
Je marche depuis des heures sans rien reconnaître de mon lieu de prédilection, je commence à être hanté par la peur de me retrouver seul, la nuit, dans cette forêt. Un début de panique me prend, en plus je commence sérieusement à avoir faim. Je presse le pas, je fatigue, vers où aller? Où demander mon chemin? J'ai le souffle de plus en plus court, j'ai soif aussi.
Je perçois un trou d'eau ...
... un peu en retrait de la route, je vais aller un boire un peu et tant pis pour les microbes. Je me penche au dessus de l'eau et je suspends mon geste. Je reste là, je regarde mon image dans l'eau de la marre, je suis très pale, toute couleur a quitté mon visage. Pourtant je marche depuis des heures, je devrais être plutôt rougeaud à l'heure qu'il est! En me penchant à nouveau je vois une marque rouge au milieu de mon front, je regarde sans comprendre, approchant encore mon visage de la surface de l'eau, j'en oublie de boire et je reste à contempler cette forme vaguement carrée au milieu de mon front.
Je reviens pourtant à mes préoccupations et mes mains plongent dans l'eau troublant par la même occasion mon image à la surface. Je bois entre mes mains réunies en coupe plusieurs fois, étanchant une soif plus grande que je ne la ressentais.
Quand j'ai fini de boire, je reste accroupi au bord de l'eau, attendant que le calme revienne et je regarde encore ma tête dans l'eau de la marre. Une marque rouge de forme carrée est bien visible au milieu de mon front.
J'ai du mal à m'extraire de cette contemplation, péniblement je me remets debout, je perçois alors toute ma fatigue et je comprends que je n'irai pas beaucoup plus loin. Il faut que je me repose un instant, et pourtant le soir va tomber vite. Je regarde tout autour, cette situation est ridicule! Je ne vais quand même pas passer la nuit au bois de Verrières à cinq kilomètres de chez moi!
La colère me redonne un peu ...